10. Déchaînée

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Los Angeles, États-Unis,

04:10,

Ezra


J'observais cette scène d'un œil mi-intéressé, mi-amusé.

Contrairement à son apparence qui pourrait tromper n'importe quelle personne par sa blancheur, sa douceur et son air enfantin.

Elle en était le total contraire, sa mine blasée face au monde dans lequel nous vivons, son honnêteté qu'elle n'a pas peur d'avouer  à haute voix et en face de la personne concernée.

Et malgré tout cela, je ne suis attiré que par deux choses.

Son talent, car pour le moment, tout ce qui m'a été rapporté à son sujet ne m'as pas l'air d'être faux.

Et son regard, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas sa couleur qui m'intéresse, non, c'est sa signification.

Sans que je ne sache pourquoi, j'arrive à percevoir dans son regard une certaine profondeur, une profondeur qui me paraît bien plus sombre que les abysses sous-marines.

Qu'a-t-elle bien pu vivre afin d'écoper d'un tel regard ?

Car, malgré que je ne comprenne pas sa signification, j'arrive aisément à deviner une chose, ce regard, il est digne d'une personne qui croit avoir tout vu, qui a vu tellement d'atrocités qu'elle ne pense pas qu'il puisse exister pire que cela.

Qui es-tu vraiment ?

Soudain, des cris coupèrent le cours de mes pensées et c'est seulement à ce moment-là que je la vis.

Cette fille, qui avait à présent la vie de Charlie entre ses mains, la menaçait d'une arme collée contre son front.

Charlie était la personne qui avait hurlé, elle adorait dire que je lui appartenais même si je ne l'a prends pas vraiment au sérieux.

D'ailleurs, hurler que je lui appartiens ici est dangereux, autant pour elle que pour ma réputation, fort heureusement, je n'aurais pas à me salir les mains aujourd'hui car personne ne l'avait entendu, c'était bien la première fois que j'aimais entendre autant de bruit dans ce genre d'endroit.

Ce qui m'étonne, c'est sa rapidité, en temps normal j'arrive facilement à deviner quand une personne commence à s'énerver voir perdre le contrôle de ses émotions mais elle, c'est différent, elle n'a presque aucune émotions depuis que cette Charlie a débarqué.

Heureusement, nous étions dans un coin assez vide du club, la plupart des gens présents dormaient, étaient dans une chambre ou dansaient.

Et bien, elle qui me paraissait plutôt heureuse face à cette assiette de biscuits, c'était à présent tout le contraire.

Son aura me paraissait étrangement changé, comme si elle avait changé de personnalité, cette aura sentait le danger à plein nez et je ne suis pas le seule à l'avoir remarqué vu les expression de mon frère, mon meilleur ami, Amber la barmane et les tremblements de Charlie.

Tiens donc psycho, allons-nous te voir en action aujourd'hui ?

Mais, alors même que cette question faisait irruption dans ma tête, « l'agresseuse » de Charlie passait ses jambes de l'autre côté du bar tout en restant assise sur celui-ci, quant à son bras qui tenait l'arme contre le front de sa probable future victime, il n'avait pas bougé d'un pouce.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant