27. Comportement étrange

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San Francisco, États Unis,



13:21,




Maya





Épuisée, le souffle court, je m'étalais de tout mon long sur ce canapé aussi imposant que confortable.

Je tentais quelques secondes de reprendre mon souffle, mon être tout entier m' hurlait de dormir, rien qu'une seconde, mais je n'en fit rien.

Je ne pouvais pas me le permettre.

Ces derniers temps, c'est à dire depuis notre arrivée à San Francisco, j'enchaînais sans ménagement mission après mission.

En effet, depuis ce fameux gala, le grabuge causé par les troubles fêtes de la fin de soirée m'avaient causé pas mal de soucis.

Bien sûr, tout cela était resté entre moi et le boss, je n'avais aucune envie que les autres ne s'en mêlent.

Bien que j'étais consciente que nous formions désormais une équipe, tout ce qui me concernait devait et devra rester ainsi.

D'ailleurs, j'ai vu beaucoup plus de batards en deux semaines que mon paternel depuis ma naissance.

Il faut avouer qu'il n'avait pas assez de force pour soulever sa bouteille de lait.

Brindille va.

Cependant, heureusement pour moi, le boss s'était en allé en voyage d'affaires, je n'aurais donc pas à lui faire mon habituel rapport.

Sérieusement, cela ne servait à rien mise à part me faire perdre mon temps pendant que lui était un peu trop concentré sur ses coloriages magiques.

Pourtant, ces rapports n'apportèrent pas seulement de mauvaises choses et son absence me laissait d'autant plus de champ libre pour agir..

Le boss, cet homme d'une cinquantaine d'années vivant seul depuis je ne savais combien de temps et qui était devenu le boss d'une organisation du jour au lendemain ?

Cela cachait forcément quelque chose.

Si il y avait bien une chose que m'avait appris mon paternel, c'était la faculté à cerner les gens, et croyez-moi, cet homme n'était pas celui qu'il prêtandait être.

De son nom complet, Robert Jordan Williams, il était un casse tête à lui seul.

Même son ombre laissait plus de traces derrière elle que lui.

Cet homme était un véritable fantôme vivant et son apparence qui venait me hanter chaque nuit ne faisait que renforcer mes doutes sur sa véritable nature.

Me regardez pas comme ça, je dis juste la vérité, promis.

Soudain, alors que j'étais sur le point de me rendre dans ma salle de bain afin de faire une douche, mon téléphone vibrait, m'informant la venue d'un nouveau message.

Je soupirais avant de ne me saisir lentement de mon téléphone posé sur la table basse de cette pièce de vie.

Voyant finalement son expéditeur, le désintérêt que j'avais ressenti quelques secondes plus tôt avait disparu, laissant place à une certaine excitation.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant