22. Incompréhension

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Las Vegas, États Unis,

02:12,

Ezra


J'étais là, incapable de ne faire ne serait-ce qu'un pas, mes iris perdues dans les siennes. La scène se jouant sous mes yeux me paraissait irréel, elle était là, agenouiller sur ce sol vermeil, les mains face à elle, on lui passait les menottes.

Elle, ne semblait pas vraiment surprise, comme si tout cela n'était que son quotidien et agissait comme si ces policiers n'étaient pas présents.

Toujours sur le sol, je ne remarquais qu'au dernier moment sa main qui dissimulait le plus discrètement possible un mystérieux objet parmis l'équipement d'un homme présent a ses cotés pendant que celui-ci avait le dos tourné, beaucoup trop occupé à menacer ses coéquipiers de reculer.

Ce mystérieux objet qui était en réalité un couteau de poche, celui-ci était taché de sang et au vu de sa qualité, je devinais aisément qu'elle avait si gentiment « empruntée » au buffet.

Elle devait sûrement avoir sentie mon regard plein d'étonnement et de questionnement sur elle car elle relevait aussitôt la tête vers moi. Alors que nous restions là, tous deux immobile, incapable de ne prononcer ne serait-ce qu'un mot. Elle coupait mes pensées par un clin d'œil provocateur auquel je répondais par un froncement de sourcils, perdu. Ce qui d'ailleurs, la fit bien rire elle tandis que moi, j'arborais un petit sourire, quelle drôle de femme..

Son regard dans le miens, un sourire étirait ses lèvres rosées recouverte d'un gloss qui me captivait. Alors, sans même m'en rendre compte, mon regard ne se concentrait plus que sur une seule chose, ses lèvres.

Ma contemplation fut de courte de durée car ces hommes la soulevèrent par les bras avant de ne la mettre en eux puis de marcher en direction de la sortie sous les cris de ses nouveaux coéquipiers.

Alors qu'elle était de dos, elle se stoppait dans sa marche avant de ne pester tout en levant ses poignets au niveau de son visage.

- Putain, ça fait un mal de chien cette merde. Se plaint-elle.

Je remarquais d'un geste vif son index ainsi que son majeur se relever, formant le chiffre deux et, comme par magie, les cris de ces personnes qu'elle côtoyait s'estompèrent, laissant place à un lourd silence de morts.

Compréhensible, vu l'odeur et le paysage..

Suite à cela, la psychopathe numéro une continua de pester pour toute sorte de choses inutiles, rendant à chaque fois les hommes un tantinet à bout de forces, la charge mentale étant trop lourde pour eux.

Une fois à l'extérieur, les membres faisant équipes avec la fillette soupirèrent bruyamment, certains de fatigue, d'autres de frustration, tandis que celui qui se faisait appeler Sean discutait au téléphone, l'air sérieux.

- Venez, le boss nous demande de rentrer. Dit Sean en raccrochant l'appel.

Malgré que la plupart d'entre eux me paraissaient contre cette idée, ils n'eurent pas le choix que d'obéir aux ordres et se résignèrent donc à suivre ce fameux Sean en direction de la porte arrière afin de rejoindre leur moyen de locomotion.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant