𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎

32. Sang et rédemption

Séoul, Corée du Sud,

20:35,

Omniscient

La nuit étendait son manteau sombre sur Séoul, les lumières de la ville scintillant comme des lucioles dans l'obscurité.

À travers une fenêtre légèrement entrouverte, un vent froid pénétrait dans une modeste chambre d'hôtel située en plein cœur de la capitale sud-coréenne.

Allongée sur le lit défait, Maya dormait d'un sommeil agité, son corps tremblant sous l'effet de la fièvre. Sa peau, d'un pâle presque cadavérique, luisait de sueur.

Depuis plusieurs jours, elle se sentait faible, son corps refusant de répondre à son esprit affûté.
Et cette balle d'il y a quelques jours n'arrangeait rien.

Pourtant, elle refusait de montrer cette faiblesse au monde.

Maya, surnommée la "Reine des Psychopathes", n'était pas du genre à se laisser abattre par une maladie. Elle avait survécu à des choses bien pires. Tortures. Enfermement. Et pire encore.

lieu inconnu,

heure inconnue,

Maya

Un bruit sourd me tira de mon demi-sommeil.
J'ouvris les yeux, mes paupières lourdes, et aperçut une ombre mouvante dans la pénombre de la pièce.

Je n'eus pas le temps de réagir qu'un sac noir me fut brutalement tiré sur la tête.

- Qu'est-ce que... ? Ma voix rauque fut étouffée par le tissu.

Des mains rugueuses m'agrippèrent et me soulevèrent avec une facilité déconcertante.

Je tentais de me débattre, mais ma faiblesse ne me laissait aucune chance.

Ma tête heurta violemment un mur, et la douleur explosa dans mon crâne avant que l'obscurité totale ne m'envahisse.

Plusieurs heures plus tard,

Quand je repris conscience, un froid glacial s'insinua dans mon corps.

Mes poignets étaient solidement attachés aux accoudoirs d'une chaise en métal, mon dos contre un dossier inconfortable.

La pièce dans laquelle je me trouvais était éclairée par un néon clignotant.

Les murs décrépis laissaient entrevoir des traces d'humidité et des fissures profondes.

Je clignais des yeux, mes pupilles s'ajustant à la lumière.

Je ne portais qu'un débardeur blanc souillé de sueur et un mini-short noir. Le froid mordait ma peau nue, mais je refusais de trembler. Pas devant eux.

Face à moi, trois hommes me dévisageaient. Deux étaient masqués, leurs vêtements noirs révélant une certaine discipline. Le troisième, en revanche, ne portait qu'un simple t-shirt, son visage découvert. Il s'avança, un sourire narquois étirant ses lèvres.

- La Reine des Psychopathes, hein ? Tu fais moins la maligne, là. Sa voix était grave, chargée d'un mépris évident.

Je tournais lentement la tête vers lui, les yeux étincelant de défi. Malgré la situation, un sourire amusé se dessina sur mes lèvres.