09. Le Club

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Los Angeles, États-Unis,

03:12,

Maya

Enfin, après environ quinze heures de vol, durant lesquels, je n'avais fait que dormir et dessiner sans ne serait-ce prononcer qu'un mot, nous voilà arrivés aux États-Unis, plus précisément à Los Angeles.

J'avoue avoir été surprise d'apprendre notre destination, au départ, je pensais réellement que nous étions en route pour les États-Unis mais, non pas avec objectif Los Angeles, mais plutôt l'Ohio.

J'étais plutôt bien renseignée sur ces gens, je n'allais tout de même pas accepter leur proposition tête baissée, d'ailleurs, c'était un plaisir pour moi de leurs faire comprendre que je savais tout sur eux, du moins seulement les choses que je devais savoir, le reste ne m'intéresse pas le moins du monde.

Cependant, même si ils ne m'intéressent pas, je dois avouer qu'ils m'intriguent, en particulier lui, Ezra Ricci.

Lui, ce chef de la plus grande mafia du continents Américain qui commence également à se faire un nom en Europe, cette même personne qui est également surnommée Hadès.

Pourquoi ?

Car si il s'en prend à vous, c'est qu'il estime que vous méritez de pourrir en enfer.

Et je me dois de l'avouer que, même si je ne suis pas sa cible, son aura dégage quelque chose de si dangereux que mon coeur en est affolé, mais ça, hors de question de le faire savoir.

Dans ce monde, il ne faut jamais dévoiler ses faiblesses à n'importe qui car, en partageant vos faiblesses à cette personne, vous lui donnez toutes les armes afin de vous éliminer.

Moi, je préfère ne rien dévoiler à personne, la confiance n'a jamais faite partie de ma vie, pour moi, tout le monde, même les plus saints, ont une part d'ombre, seulement certains préfèrent la cacher tandis que d'autres la montre avec fierté.

Cependant, je ne fais partie d'aucune de ces deux catégories, certes la dangerosité fait partie de mon quotidien, tout comme la mort d'ailleurs, mais ce n'est pas par choix.

C'est vrai, on dit souvent que nous sommes nous-mêmes maîtres de notre destin mais, pour moi, ce n'est pas mon cas, en toute honnêteté je ne me souviens pas avoir eut le choix rien qu'une seule fois durant mon existence.

Mais je n'écoute pas sagement les choix fait à ma place non-plus, alors quoi, ils me l'interdisent et m'impose un choix ?
Tant mieux, j'ai le goût de l'interdît, et ces marques sur mon corps peuvent en témoigner.

Rien que d'y penser, c'est comme si j'y étais de nouveau, là, enchaînée et étaler sur ce sol sale et glacial de cette cave sans aucun moyen d'aération, reprenant difficilement mon souffle tout en humant le mélange nauséabond de sang avec l'humidité.

Soudain, j'entendais de nouveau cette affreuse voix, cette voix qui, pour moi, avait été la source de tout mes malheurs, celle qui me pétrifiait encore aujourd'hui.

Elle paraissait se rapprocher de plus en plus de moi, chantonnant cette comptine que je détestais tant avec lenteur, l'accordant avec la lenteur de ses pas.

- Une souris verte..qui courait dans l'herbe..je l'attrape par la queue..

Cette voix, cette mélodie..
Non, c'est impossible, il est censé être mort bordel reprends toi  Maya !

Mais c'était trop tard, la machine était déjà lancée et la crise d'angoisse pointait déjà le bout de son nez, du moins,  c'est ce que je pensais mais, j'avais pensé trop vite apparemment car, au même moment, une main se posait sur mon crâne en même temps  qu'une odeur masculine m'encerclait.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant