15. Une piste

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Las Vegas, États-Unis,


14:12,


Maya



Je gardais cette même expression froide tandis que j'observais ce phœnix encore et encore.

A vrai dire, je me doutais de quelque chose, tout cela est beaucoup trop étrange, que ce soit cette pièce, cet endroit, ce cadavre, et cet homme clamant être médecin.

Ça ne sens vraiment pas bon pour moi.

Je me souvenais soudainement de ce message accompagné de cette photo que j'avais reçu quelques heures plus tôt.

Plus j'y pensais, plus je me disais qu'il n'y avait plus aucun doute possible.

Cette personne, ce meurtrier, ne pouvait qu'être Jun.

Ce symbole gravé sur la peau blanchâtre de ce cadavre ne peut être qu'un phœnix comme les autres pour autrui, cependant, ce n'est pas mon cas.

Le phœnix est la représentation même de Jun.

Le phœnix meurt, puis renaît de ses cendres, tout comme lui.

Je le pensais pourtant mort, mais il faut croire que je m'étais trompée.

Et dire que j'avais versé tant de larmes auprès de vos tombes..

Je ne pouvais que serré la mâchoire ainsi que mes poings face à cette pensée, ma mâchoire était si serrée que je pouvais sentir une vive douleur au niveau de mes dents mais je n'y prêtais pas une grande attention.

Je restais alors là, immobile, mettant petit à petit toute mon existence en question.

Et si elle aussi n'était pas réellement morte ?

Et si elle pensait que je l'avais abandonnée ?

À présent entrée dans une rage folle, je m'élançais en direction de ce fameux médecin tout en sentant peu à peu la raison me quitter, je me sentais de moins en moins capable de contrôler mes propres mouvements, c'était comme si je n'étais plus moi-même.

Soudain, un bruit sourd retentit au même moment que le corp de ce dit médecin s'écrasait contre le carrelage, se vidant peu à peu de son sang.

Je tournais sur moi-même, me calmant légèrement, tentant de découvrir la provenance de ce tir tandis que les autres, quant à eux, restaient accroupis au sol.

Ne trouvant aucune piste, je claquais ma langue de frustration, après un long silence je me décidais finalement à parler.

- Sortez.

Ce fut le seul mot que j'eus réussis à prononcer.

Je lançais un regard à Éris, la seule qui semblait vouloir me comprendre, et lui fis comprendre que je pouvais perdre le contrôle à tout moment et qu'il valait mieux qu'ils me laissent seule pour le moment.

Celle-ci hochait positivement de la tête, saisissant le bras de Jayden ainsi que le plus jeune des frères, Eden, avant de ne les traîner vers la porte de sortie.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant