21. Le retour à la case départ ?

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Las Vegas, États Unis,

01:15,

Maya




Depuis quelques instants maintenant j'étais là, assise sur ce fauteuil, me contentant simplement de faire acte de présence.

Vêtue de cette robe noir un peu trop moulante qui m'arrivait à mi-cuisse ainsi que d'une paire de talons Yves Saint Laurent, je me sentais telle une véritable mannequin et cela me rendait plutôt mal à l'aise.

En effet, je n'avais pas vraiment l'habitude de tous ces regards sur ma personne, du moins, je n'étais pas habituée à ce genre de regard.

Vous savez, ce regard qui vous dévore d'une manière désagréable, qui vous déshabille et qui est prêt à vous sauter dessus à un moment ou à un autre telle une bête affamée.

C'est exactement ce regard là que je subis depuis mon arrivée en ces lieux, assise sur ce fauteuil, j'essaye de me concentrer sur quelque chose faisant partie du paysage, ignorant royalement le discours ennuyeux que font les « anciens » à nous qui sommes sensés être nouveaux dans le milieu.

Ennuyée, je détournais le regard sur la table basse, cherchant du regard une potentielle chose qui pourrait bien m'intéresser.

Même un raisin capte plus mon attention que ce discours à la con.

Soudain, une main veineuse recouverte de légères taches blanches déposait un verre de whisky à moitié vide sur cette même table basse.

Curieuse, je relevais doucement le regard, suivant les lignes de ces différentes veines présentes sur son bras jusqu'à ce qu'il disparaisse sous son tissu.

Sans ne m'en rendre compte, je fronçais légèrement les sourcils tout en découvrant par la même occasion la personne qui avait su attirer mon attention avec un simple geste.

Il était là, installé sur ce canapé, son dos adossé au dossier de ce même canapé, ses jambes légèrement écartées lui donnant cet air désintéressé, son regard dans le miens, il me transperçait.

Il semblait pouvoir lire en moi comme dans un livre ouvert et je détestais ça.

Ce ne fut que lorsque je vis ses yeux descendre sur mon corps que je revenais à la réalité, mon souffle se coupait brusquement, je n'osais plus bouger face à ce regard qui me détaillait sous tous les angles, je le sentais lourdement sur mes épaules dénudées puis dévaler sur le reste de mon corps avant de ne s'attarder sur mes jambes.

Qu'est-ce qu'il m'arrive, bon sang.

Je me ressaisissais donc, mettant ce qu'il venait de ce passé sur le compte de la surprise mais je perdais de nouveau pied lorsque mon regard fut attiré par ses lèvres qui formaient un sourire en coin qu'il essayait tant bien que mal de stopper.

Alors que je déglutissais, une idée me venue en tête et je ne perdais pas plus de temps avant de ne l'exécuter.

Alors je me penchais en avant, lentement, afin de récupérer ce même verre de whisky qu'il avait déposé quelques instants plus tôt avant de ne me redresser.

Je m'adossais ensuite au dossier de ce fauteuil si confortable tout en observant ce fameux verre, puis l'apportais à mes lèvres, buvant le reste de son contenu d'une lenteur qui le fit languir.

Quant à lui il était toujours là, assis sur ce canapé, beaucoup plus tendue qu'avant, toute trace de ce magnifique sourire avait disparu de son visage, laissant place à une expression concentrée que je devinais à ce léger froncement de sourcils.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant