Adicción 7

Chapitre 22

- Je ne sais pas trop comment aborder le sujet donc je pense que je vais aller droit au but. Est-ce qui se passe quelque chose entre Antoine et toi ? Demande Didier Deschamps en me fixant.

Je suis prise de panique et complètement prise au dépourvu. Je ne m'attendais pas à cette question. Pas de panique, reste calme.
Je. Ne. Peux. Pas. Rester. Calme.

Je le regarde, complètement abasourdie par cette question. J'ai deux options qui s'offrent à moi. Soit je pleure, soit je m'enfuie. Tout compte fait, les deux me semble très bien. Arrête de te comporter comme une enfant !

Je rassemble le peu de professionnalisme qui me reste et prends la parole.

- Comment ça ? Demandais-je.

- Je ne vais pas te faire un dessin. Dit l'entraîneur.

- Il ne se passe strictement rien avec Antoine. C'est le mari de ma cousine. Répondais-je.

- Je sais que tu es la cousine de la femme d'Antoine mais... Votre attitude à tous les deux quand vous êtes au même endroit me fait me poser énormément de questions. Antoine ne se comporte pas comme ça avec les autres membre du staff et tu ne te comportes pas comme ça non plus avec les autres joueurs. Analyse-t-il.

J'avale difficilement ma salive.

- C'est normal que je ne me comporte pas avec Antoine comme je me comporte avec les autres. Nous nous connaissons depuis avant la coupe du monde. J'ai été également la baby-sitter de ses enfants et j'ai habité un mois chez lui. Alors ça nous arrive d'être complice oui. Expliquais-je.

Didier me détaille du regard pour sûrement analyser tous les arguments que j'ai déballé à la vitesse de la lumière.

- Donc il n'y a rien qui doit m'inquiéter ? Me questionne le coach.

- Rien. Répétais-je.

- D'accord. Je ne veux aucun scandale pendant la coupe du monde. Je préviendrais Antoine également. Conclu Didier.

Je secoue la tête légèrement de haut en bas en avalant encore une fois difficilement ma salive. J'ai échappé belle. Mais Didier ne semble pas me croire sur parole. Il a encore des petits doutes, je le sens. Sinon il ne m'aurait pas sermonné sur le fait qu'il ne veut pas de scandale.

- Tu peux y aller.

Je sors de son bureau, le cœur battant comme un fou. Je me précipite dehors pour prendre l'air. Cet interrogatoire m'a foutu les jetons. Je vois les bleus s'entraîner au loin. Je soupire longuement de colère, de frustration et de peur. Je me résous à aller faire mon travail auprès du reste du staff. Je ne suis pas payé à rien faire malheureusement et il faut garder son sang froid dans tout type de situation.

L'entraînement me semble interminable. Au bout d'une éternité, cela se termine enfin. J'attends qu'Antoine soit seul et que personne ne nous voit. Je le tire très loin des regards.

- Ça va ? Tu es toute pâle. Me demande Antoine.

- Didier m'a convoqué. Déclarais-je.

- Pourquoi ? Me questionne le blond en fronçant les sourcils.

- Pour me demander si il se passait quelque chose entre nous. Racontais-je.

- Quoi sérieusement ?

- J'ai l'air de rigoler ? Demandais-je sur la défensive.