Lorsque le réveille sonne, ma tête me fait un mal de chien et je sais que la journée qui m'attend ne va pas m'épargner. L'amiral a décidé de me faire confiance avec la reconnaissance acquérie à New York, mais depuis mon retour à la vraie vie, j'ai changé. Tout a changé et j'espère être encore capable d'assurer professionnellement... Le manque de sommeil se fait immédiatement ressentir, mes yeux me brûlent et son torse endormi dans mon dos est un appel à rester au lit.
Je me tourne vers lui, le voit endormi, les traits tirés, et les muscles tendus. Il a fait des cauchemars toute la nuit appelant un certain « Dan », le suppliant de ne pas bouger, de rester où il est.
- Hey soldat, il est l'heure... je lui réveille doucement, mes mains encerclant ses joues et déposant un chapelet de baisers sur son front, son nez, sa bouche...
Il me répond d'un grognement avant de dire de sa voix grave encore endormie :
- Il va falloir que tu révises tes grades ma belle, aujourd'hui c'est Caporal Moore, il me fait un sourire charmeur et me tire.
À califourchon sur lui, il ouvre lentement les yeux et passe ses mains dans mes cheveux tendrement.
- Qu'est-ce que tu m'as dit hier déjà ? Il me taquine un sourire innocent aux lèvres.
- Huuuum que tu étais sympa ? je fis mine de chercher.
Sûrement par peur de lui redire et que finalement tout ça ne soit pas réciproque. De peur qu'il me dise que je vais trop vite ou que je ne sais pas qu'il en aime une autre plus belle, plus drôle...
- Non, ce n'était pas vraiment ça...
- Que je t'aimais bien ? j'affiche un air faussement innocent.
- Presque tu brûles bébé !
Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il me brûle, qu'il me consume tout entière à chaque fois qu'il pose ses yeux sur moi.
- Que je t'aimais, je chuchote et il attrape mes joues pour déposer sur mes lèvres un baiser sincère et passionné.
- Tu es magnifique, et tu l'es encore plus quand ces mots sortent de ta sublime petite bouche, il me complimente mordant sa lèvre inférieur.
Je l'embrasse furtivement et sors à toute vitesse de cette chambre, de cet appartement avant que le peu de motivation que je n'ai ne me quitte. Une fois dans le couloir, je prends une profonde inspiration, me permettant de remettre pieds sur terre, de me reconnecter avec la réalité parce que ce mec me fait planer c'est irrévocable. Il est ma drogue, mon crac à moi.
Quand la réalité me rattrape, cette sensation de panique m'envahi... Tout recommencer partir de zéro...
Une fois dans mon appartement, je retrouve un petit mot sur le bar.
« Parti voir bébé Henry, je reviens demain. Bon courage pour ta première journée. Je t'aime. N. »
J'étais déçue. Déçue de ne pas le voir. Déçue qu'il ne soit pas avec moi pour ma première journée mais tellement heureuse qu'il parvienne à renouer avec sa famille. Il a toujours été très attaché à sa famille. Nos discussions dans les différents motels en attestaient. Cependant, à l'annonce de sa maladie, il a pris peur et voulait les protéger, il s'est éloigné, préférant se faire souffrir que de voir souffrir les siens. Il culpabilisait. Culpabilisait de les rendre triste, de leur apporter toute cette merde alors qu'il n'y était pour rien. Mais c'est Nate toujours a vouloir aider sans être aidé en retour.
J'observe mon reflet dans le miroir. Mon uniforme marron et sable n'est pas aussi stricte que celui d'un soldat mais il ne met pas non plus mes formes en valeurs. En même temps, ce n'était pas vraiment fait pour... Mes cheveux attachés en chignon refusent catégoriquement d'obéir ce matin. Encore mouillés, une mèche sur l'avant se fait la malle et je finis par capituler lorsqu'après l'avoir remise trois fois, elle retombe.
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Au nom de nos souvenirs
Roman d'amourAux étoiles pour toujours Que feriez-vous si un beau matin vous vous réveillez et qu'une partie de votre vie était partie en fumée, sans souvenirs, sans repères, dans un corps qui vous est étranger ? Victime d'un accident de voiture Sierra se réveil...