Chapitre 12

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Jackson


Lorsqu'elle passe le pas de la porte, sa présence remplie la pièce et je crois à une autre hallucination. Malade comme un chien, ça ne m'étonnerait pas que j'hallucine. Une semaine, une semaine que je ne l'ai pas vu, une semaine que je l'évite. À vrai dire depuis qu'elle est réveillée, je l'évite. Je la repousse et je me demande bien pourquoi je ne lui avoue pas toute la vérité. Elle est bien assez forte pour encaisser et le cacher rend la situation bien pire. Mais la voilà dans mon salon, dans son jean moulant, ses longs cheveux bouclés encore humides, mouillant son t-shirt, lui aussi bien trop moulant. Tout droit sortie d'un clip de country, elle est captivante.

- Désolé... C'est le bordel, je ne pensais pas avoir de visite... je crois lui avoir dit en premier.

Mon appartement est un vrai bordel, mis à part Logan, Andrew, et Taylor, personne ne vient ici, jamais. Et cette semaine avec la crève que je me trimbale, je n'ai absolument rien fait.

- Ça va, je suis juste venue... mais euh... Tu es malade ? elle me demande bienveillante.

Elle s'inquiète pour tout le monde, tout le temps et même si sa gentillesse l'a déjà perdue, elle reste foncièrement bonne. C'est exactement pour cette raison qu'il faut que je l'évite, je vais la détruire, la corrompre et la faire souffrir. Mais putain, elle m'attire, c'est comme un aimant, ça l'a toujours été. Même à des milliers de kilomètres d'elle, en Opex, elle était dans ma tête. Malgré la multitude de gonzesses insignifiantes avec qui j'ai couché, elle était là, comme une obsession. Le jour où ses yeux ont croisé les miens, plus rien n'avait d'importance. Mais elle était maqué à un connard de première que je n'ai jamais pu sentir.

- Ouais mais ça va.

- Tu as un thermomètre ? Trop bienveillante.

- Laisse, je te dis que ça va.

- Va t'assoir, j'arrive.

J'obéis sans bronché, je suis épuisé et je n'ai absolument pas envie de me battre avec elle. Je sais qu'elle ne m'aurait pas lâché de toute façon, c'est une Barnet. Elle revient avec un thermomètre, je le glisse sous mon bras en la regardant se diriger vers la cuisine. Ce jean lui fait un cul qui de toute évidence va faire monter ma température. Elle revient avec un torchon humide et le thermomètre retentit.

- Arrête de faire ça, ça va. Pourquoi tu es là ? je lui demande alors qu'elle se dirige vers moi.

- Ça va, tu dis ? N'importe quoi ! Au vu de sa réaction quand elle regarde le thermomètre, je dois avoir de la température...

Elle me montre l'écran et sans surprise celui-ci affiche un nombre supérieur à la normal. Le torchon sur mon front me fait un bien fou alors je dirige ma main sur celui-ci mais croise la sienne au passage. Elle m'électrise, chaque contact met en éveil tous mes sens.

- Merci.

Elle dégage sa main rapidement et se dirige vers la cuisine. Visiblement gênée par ce contact ce qui me fait sourire. Elle ne peut cacher l'effet que je lui fais et même si elle fait de son mieux pour le dissimuler, ce n'est pas gagné.

- Tu as mangé ? elle me demande subitement.

Je signe non de la tête, je ne sais même plus à quand remonte mon dernier repas et à vrai dire je n'ai même pas faim. Mais elle insiste, me demande si j'ai de quoi cuisiner puis face à mes réponses, elle se rend dans son appartement pour prendre de quoi préparer un repas. Lorsqu'elle passe la porte, je grogne de mécontentement, je ne veux pas manger, qu'elle s'occupe de moi et encore moins qu'elle quitte mon champs de vision.

Au nom de nos souvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant