13.

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J'avais roulé un peu trop vite et m'étais faites quelques frayeurs quand les pneus n'avaient plus adhéré sur la route dans plusieurs virages.
Il fallait que je la voie. Il fallait que je lui parle. Ça n'irait peut-être pas loin, mais je voulais que ce soit claire. Et j'étais encore amer de la manière dont nous nous étions séparés.
Je trouvais rapidement une place dans un parking sous terrain proche de son appartement. Le village était petit, je commençais à me repérer.
J'interphonais à sa porte, une fois, deux fois, trois fois. Je reculai sur le trottoir d'en face pour essayer d'entrapercevoir si la lumière était allumée dans son appartement. Rien.
Je pouvais peut-être l'attendre. J'allais l'attendre.
Après une bonne dizaine de stories « vacances » postées sur les réseaux, quelques réponses données à mes fans, et mes doigts à la limite de tomber faute au froid polaire, je commençais à sérieusement perdre espoir. La nuit commençait à tomber. J'avais les fesses mouillées puisque je m'étais assis sur le marbre d'entrée, humide.
Je remontais la rue jusqu'à ma voiture, complètement dépité. Il me fallait un verre, pour noyer mon malheur.
J'entrai dans le premier bar que j'avais vu éclairer. Foutue destin.
Elle était là, dans un coin. L'air complètement pétrifié, un couple assis devant elle. Une chevelure blonde que je connaissais peut-être trop bien, lui agitant sa main sous le nez.
- Ca va mon cœur, dis-je en retirant mon bonnet pour m'asseoir à côté d'elle. Excuse-moi j'ai pris la route trop tard, ils rentraient tous des pistes.
Mon cœur se gonfla lorsque je la vis me sourire sincèrement. Ses yeux accrochèrent les miens et elle pinçât sa lèvre du bas avec les dents. Elle me remercia d'un regard.m en se decalant pour me laisser la place sur la banquette.
- Oh mon dieu ! s'écria Karine en me regardant.
Ses teux s'agrandirent, sa bouche forma un O. Elle m'avait reconnu. Et je jubilais intérieurement en apercevant la mine de Maxime qui etait en train de se flétrir en voyant l'emerveillement de sa compagne. 
Prêt Maxime, parce que ça allait être ton moment. Ou plutôt le miens. Et Rachel aurait sa revanche. Je lançais un sourire à Karine, celui que je réservais habituellement à celle avec qui j'avais envie de passer la nuit. Elle réajusta une mèche imaginaire derrière son oreille en rougissant. J'en profitait pour attraper la main de Rachel sous la table, un peu pour la rassurer, beaucoup parce qu'elle m'avait terriblement manqué.
- Tu le connais, interrogea Maxime
- C'est Dj snake ! 
- Mais c'est pour ça que je vous connais. C'est lui qu'on a vu à Dubaï l'année dernière, n'est-ce pas Rachel.
- Surement, c'est là-bas qu'on s'est rencontrés, coupais-je avant qu'elle ne puisse lui répondre
- Je vous adore, repris Karine comme une groupie hystérique.
- C'est gentil
Maxime se réajusta dans son fauteuil, mal à l'aise. Il jeta un coup d'œil gêné à sa compagne dont les yeux brillaient, toujours posés sur moi, presque prête à me sauter dessus. Je lâchai la main de Rachel pour entourer sa taille de mon bras, et la rapprocher un peu plus de moi. J'avais cette envie de la sentir tout pret et m'assurer que cette fois, elle ne m'echapperait pas.
Maxime se racla la gorge pour se redonner du courage et entama une nouvelle conversation.
- JE demandai justement à Rachel si vous comptiez l'accompagner à l'inauguration de l'hôtel.
Il avait donc déjà prévu qu'elle vienne. Je suis certain qu'elle n'avait pas osé lui dire non.
- Je viendrais si, elle, à envie de venir, rétorquais-je confiant
- Vous êtes ici pour les vacances ? m'interrogea Karine dont le regard était toujours aussi pétillant
- Oui, j'ai rejoint Rachel. Pour être là quand le bébé aura décidé de sortir.
- Oh, donc vous rentrez à Paris après ?
Maxime venait de croiser les bras en se carrant au fond de son siege. Il avait pris une position d'auto-défense. Il ne m'appréciait pas, moi encore moins. Les yeux complètement paniqués de Rachel passaient de lui à moi dans un mouvement régulier.
Elle se replaçât pour s'écarter de moi légèrement, et caressa son ventre de sa main gauche.
Je lui adressais un sourire lumineux et porta mon regard sur Rachel, que je rapprochais un peu plus de moi.
- Je vais rester autant de temps qu'il faudra pour passer du bon temps. En famille, ponctuai-je pour l'ultime coup de grace.
Je sentis un frisson la parcourir. Elle planta son regard dans le miens. Je lui souris pour lui assurer que je savais entierement ce que je faisais.
- On va diner ? Parce qu'on va finir par être en retard, l'interrogeai-je pour nous liberer de cette entrevue.
Elle hocha doucement la tête. Je pouvais sentir son cœur taper dans sa poitrine. La mettre dans cet état me rendait nerveux, dans le bon sens. Je pressais légèrement ses reins et elle bascula, n'ayant d'autre choix que de poser une main sur ma poitrine pour se retenir. Son souffle se coupa. Elle remonta son visage vers moi, scrutant de manière aléatoire mes yeux puis ma bouche. Je me rapprochai d'elle, lui demandant silencieusement son accord. Elle aggripa plus fermemant mon pull et rapprocha sa bouche de la mienne avant que je ne réduise l'espace entre nos lèvres.
Ses lèvres étaient douces sur les miennes, je glissais légèrement ma langue sur ses lèvres pour humidifier le baiser.
Je m'en fichai de Maxime et de Karine. Je me fichais des paparazzies qui étaient peut-être planqués quelques part. Je me fichais de ce que penseraient mes amis.
Je me fichai de tout ça, parce que je savais que ce baiser-là, était réel.

La Magie de Noel ~ Dj Snake  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant