21.

184 9 0
                                    

Je trépignais d'impatience. J'avais déjà attendu toute la journée, j'avais été tendu, peut-être un peu trop puisque j'avais grondé Lila un peu trop fort alors qu'elle ne voulait pas rentrer à la nuit tombée. Puis j'avais pris une longue douche, pour essayer de retirer son odeur qui restait collée à ma peau. Et depuis 19h, je regardais l'heure toutes les 3 minutes sur la grande pendule de la salle à manger. Je n'avais pas eu de nouvelles de la journée. Elle n'avait pas répondu à mes appels, ni à mes textos et maintenant je m'inquiétais. Et j'étais d'une humeur massacrante.
Le reste du groupe nous avaient rejoint : Oliver, mon producteur, et sa femme Sophie, ainsi que leur 2 enfants. Mon ami d'enfance Sofiane et sa copine du moment, Molly. Sam, mon petit frère, Et Nora, l'autre célibataire du groupe, mon compagnon de débauche comme j'aimais à l'appeler.
Nous jouions à un jeu de rôle dans le salon lorsque j'entendis un véhicule s'approcher dans la cour. Je me précipitais à l'entrée pour regarder si c'était bien sa voiture.
- Il est tout le temps comme ça ? me charria Nora depuis le salon
Quelle fus ma déception lorsque je vis un 4x4 Tesla gris foncé se garer sous le porche d'entrée. Je descendais tout de même pour savoir de qui il s'agissait, à une heure aussi tardive. Ce fut l'ascenseur émotionnel lorsque Rachel sortie du véhicule, sa doudoune argentée sur le dos, suivi d'un homme en costume et caban cintré, le regard froid et le visage fermé.
- salut, souffla-t-elle sans trop oser me regarder.
- Salut.
Elle hésita à s'avancer pour m'embrasser. J'étais sur mes gardes, et je ne voulais pas la mettre dans l'embarras, je décidais donc de ne pas m'avancer.
- Bonsoir, je suis Paolo, le patron de l'hôtel. Je voulais m'excuser de ne pas vous avoir accueilli à votre arrivée, j'espère que vous passez un agréable séjour.
- C'est mon frère, murmura-t-elle
- Très agréable, je vous remercie, repliquai apres cette information.
Il s'approcha de moi et me tendit une main, que j'interprétait plutôt comme un test. Je l'empoignais virilement, pour aussi lui faire comprendre que j'étais sincère avec sa petite sœur.  Il me tira légèrement vers lui et déposa son autre main sur mon avant-bras.
- Faites attention à elle. Parce qu'elle vaut bien plus que la location de se chalet.
- Comptez sur moi, affirmais-je en le regardant droit dans les yeux.
- Je vous la confis alors. Je n'ai pas réussi à la garder au chaud, donc j'espère que vous pourrez la ramener demain. Je ne veux pas qu'elle conduise sous la neige.
- Vous avez bien fait, elle est du genre têtu. Mes amis ont dû enneiger sa voiture pour éviter qu'elle ne la prenne hier soir, ironisais-je 
Il hocha la tête en signe de remerciement silencieux. Je reconnus la blonde qui nous avait accueillis, assise à l'avant du véhicule, tout sourire. Il se retournât pour rejoindre son véhicule. Rachel en profita pour déposer un léger bisou sur ma joue.
- Hey, M Nestia ?
- Paolo, me répliqua-t-il
- Paolo. Est-ce que je peux prolonger le séjour ?
Paolo jeta un œil à la blonde qui consulta immédiatement son Ipad. Elle lui fit un signe de tête.
- Jusqu'à quand comptez-vous rester ?
- Février. Au moins.
- Le chalet est déjà réservé mais on devrait pouvoir vous trouver une chambre. Anna enverra la confirmation par mail à votre assistante. Prenez soin d'elle, William.
Je revins vers ma belle qui était restée figée sous le porche. Lorsque le véhicule disparut, je lui attrapais les épaules pour la serrer contre moi et respirer son parfum.
- J'arrive un peu tard, commença-t-elle
- Ils viennent d'arriver, tu n'as rien raté.
Je lui pris la main pour l'attirer à ma suite et regagner le chalet. Je n'avais pas mi de veste et je commençais à congeler sur place. Je l'aidais à retirer son manteau et son bonnet et déposa négligemment le sac d'affaire qu'elle avait apporté, dans l'entrée. Puis nous primes l'escalier qui menait au sous-sol, je la voulais d'abord pour moi tout seul, avant de la partager avec les autres. Je l'entrainais jusqu'au jacuzzi, lui meme dans la petite véranda décorée par des guirlande lumineuse. La terrasse couverte avait vu sur le village éclairé en contre bas, c'était féérique.
- William, je n'ai pas pris mon maillot de bain.
Je la fis reculer afin qu'elle puisse s'asseoir sur le rebord.
- C'est minuit passé, on se baigne nus à cette heure-ci.
Je ne lui laissais pas le temps de répliquer que ma bouche impatiente recouvrit la sienne. Mes mains crochetèrent sa taille et les siennes s'enroulèrent autour de mes biceps pour éviter de basculer en arrière.
- Ton plan est donc de prendre un bain ?
- Mon plan est de te prendre tout court, soufflais-je contre sa joue.
- Charmant, rigola-t-elle
- Je veux surtout passer quelques minutes avec toi seul à seul, avant que la troupe ne te tombe dessus. Ils m'ont chambré toute la journée. J'ai été un vrai connard.
- A ce point ?
- Tu m'as vraiment manqué bébé.
- Arrêtes de m'appeler bébé, c'est ridicule, pouffa-t-elle.
Ses lèvres retrouvèrent les miennes et je fus pleinement satisfait de cette initiative. Elle m'embrassait lentement, comme pour me découvrir, ou plutôt me redécouvrir. Elle gémit contre ma bouche lorsque je passais mes mains sous son pull.
- J'ai changé d'avis, souffla-t-elle
- A propos ?
- Du jacuzzi, je veux bien rester ici. J'ai trop peur de tes amis. Personne ne s'en rendrait compte.
Elle me surprendra toujours. Je retirais complètement son pull et elle déposa ses mains sur mon ventre, sous mon tshirt, ce qui me fit frissonner. Mes paumes de main s'égarèrent sur ses fesses pour la rapprocher toujours un peu plus de moi. Elle se cambrait pour que nos bassins se rencontrent. Elle gémit de nouveau lorsqu'elle sentit mon sexe gonflé sur le sien.
- Voilà pourquoi je voulais te garder juste pour moi quelques minutes
- Pour me peloter ? répondit-elle alors que ma main remontait sur son sein gauche
- Entre autres, mais aussi parce que t'entendre gémir me rend complètement fou. Et je ne veux pas que quelqu'un d'autre ne les entendent.
- Jaloux et possessif. Définitivement.
- Tu es à moi. Viens, on monte avant que je sois dans l'obligation de te séquestrer sur cette terrasse.
Je lui volais un dernier baiser avant de lui rendre son pull, à contre cœur. J'essayais de me calmer rapidement pour éviter que la situation soit gênante, mon jogging déformé par la bosse que formait mon sexe désireux de son corps. 
- Sinon, on peut aller directement dans ma chambre, lui dis-je en lui assenant une légère tape sur les fesses alors qu'elle essayait de se recoiffer en regardant un semblant de reflet dans la vitre de la véranda.
- Dans ta chambre ? je n'ai plus la mienne ?
- Les autres viennent d'arriver. Elles sont toutes prises désormais. J'ai gentiment proposé de partager mon lit avec toi, puisque je suis le seul à dormir seul.
- Oh, qu'elle dommage, elle avait une super vue sur les montagnes.
- Tu n'auras pas le temps de la contempler, crois-moi.
Je lui attrapais la main lorsque je sentis sa réticence à monter les escaliers qui menaient au salon.
- Je propose : on dit bonsoir, on boit un coup et on s'éclipse dans la chambre, je te débarrasse de tes affaires et je te fais l'amour jusqu'au petit matin.
- Comment arrives tu as faire ça ? dit-elle en sentant ses joues s'échauffer
- Je suis convaincu.
Elle baissa les yeux en se mordant la lèvre du bas. Note à moi-même : lui dire d'arrêter ça immédiatement, sinon c'est moi qui la mordrais la prochaine fois.
- ça va bien se passer, je t'assure.
- Tu leur a dit pour le bébé ?
- Lila leur a dit
- Lila ? s'affola-t-elle
- Lila est mignonne, tout passe dans sa bouche.
- Tu es ...
- Parfait ? Irrésistible ? Sexy ? la coupais-je malicieux
- Diabolique, souffla-t-elle

- Bah alors, vous étiez passés où ? demande Sonia en sortant de la cuisine, du chocolat plein la bouche
- Tu devrais faire attention, soufflais-je
- A quoi ? continua-t-elle en se dirigeant vers le salon où étaient installés les autres. 
- A ton cul.
- Ça t'éviteras de le regarder du coup
Je mimais un mouvement de dégout en suivant Sonia jusqu'au salon. Tout le monde était plus au moins en forme, faute au long voyage depuis la capitale.
- Je vous présente Rachel, lançais-je à la cantonade, ma belle sur les talons.
- T'es un traitre Grigahcine, lança Nora sur ma droite. 
- Ne fais pas attention, lança Sonia qui avait pris Rachel par la main. Ils braillent fort mais ils ne mordent pas. 
Les présentations furent rapides. J'aiguillais Rachel qui n'était définitivement pas dans son élément, trop impressionnée pour démontrer toute sa perspicacité. Je m'assis sur le fauteuil en peau de mouton, et lui assena de s'asseoir juste à côté de moi, à moitié sur mes genoux. Mes mains retrouvèrent rapidement l'accès à sa peau, lorsque je soulevais discrètement son pull et son tshirt. Les conversations allaient bon train, personne ne remarquerait rien, et de toute façon, il m'avait déjà vu dans des positions bien plus explicite.
- Nous ne sommes pas seuls, murmura-t-elle
- Je ne fais rien de mal, répondis-je en caressant ses reins.
Elle braqua son regard sur mes lèvres. J'étais à bout de nerfs, je l'avais attendu toute la journée, et il fallait encore que je fasse bonne figure devant mes amis. Je déposais chastement mes lèvres sur les siennes, pour lui faire comprendre qu'elle comptait réellement. Elle entrouvrit légèrement la bouche et mordilla ma lèvre avant de rompre le contact.
- Nous ne sommes pas seuls
- Je ne fais rien de mal, répliqua-t-elle
Je lui souris pour lui faire comprendre que les compteurs étaient remis à zéro, mais que je comptais bien reprendre la main.
Sonia fut la première à bailler à s'en décrocher la mâchoire. Sophie et Olivier somnolaient et Molly était déjà partie se coucher.
- Une chicha avant de se coucher, comme au bon vieux temps ? proposa Seb dans ma direction.
- Sans nous, répondit Olivier en tendant la main à sa compagne.
- Nous n'ont plus, le voyage a été super long. C'est loin la montagne, continua Sofiane.
- So ? interrogea Seb
- Je hum ... Je ne sais pas enfin ...
- Sonia, j'ai apporté les combinaisons de ski qui ne me vont plus, comme tu m'as dit que tu avais craqué la tienne. Je peux te montrer, parce que je pense que vous partirez tôt demain ?
Sonia remercia Rachel du regard.
- Will ?
- Sans moi, j'ai des trucs de prévus, dis-je en crochetant les hanches de ma compagne
- Décidément, t'étais plus drôle quand t'étais célibataire, rigola Seb.
- Et toi t'étais moins con, répliquais-je pour le charrier.
Je pris la main de Rachel pour l'accompagner jusqu'à notre chambre. Elle se jeta sur le lit, à peine la porte refermée. Je m'allongeais à côté d'elle et embrassais ses clavicules.
- Will, je vais te poser une question, je ne veux pas de jugement, pas de rigolade et une réponse honnête.
Je ne l'écoutais pas, trop absorbé par ma bouche déposée dans son cou et ses mains autour de ma nuque.
- Will, souffla t-elle
- Oui
- Est-ce que Nora est ... ton ex ?
- Tu as peur de Nora ?
- Non, mais elle n'a pas arrêté de faire des remarques sur nous toute la soirée et j'ai l'impression que ...
- Ce n'est qu'une impression
- ça ne réponds pas à ma question, dit-elle en se relevant légèrement. Je ne m'énerverai pas, j'aimerais juste savoir, pour agir peut-être différemment avec elle.
- No stress. Maintenant allonge toi sur le dos et retire cette culotte, c'est moi qui pilote.

La Magie de Noel ~ Dj Snake  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant