18.

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William se posta sur ses genoux pour me regarder une nouvelle fois. Il me couvrait d'un regard protecteur, qui me rassurait. Pour la première fois de ma vie, je me sentais désirable et désirée. J'avais bataillé mentalement, pesant le pour et le contre de me laisser aller.
Le désir était monté petit à petit toute la soirée, quand il m'avait ouvert avec son jogging trop près du corps, puis quand il s'était assis trop près de moi sur ce fauteuil trop petit pour deux et qu'il m'avait caressé la main durant tout l'apéritif, puis quand il avait posé sa main sur ma cuisse durant le diner pour me rassurer, quand il jouait au piano, quand il avait sa fille dans les bras, et enfin, quand je l'avais vu torse nu devant cette cheminée. Pour une fois, je me sentais moi. Je faisais quelques choses pour moi, mon plaisir. Anna serait fière de moi. Et comme elle l'avait dit, au pire, je me serais amusée, et fait du bien.
J'espérais tout de même le revoir, car ce qui m'avais fait le plus hésité, ce n'est pas tant mon état, ni même le désir presque animal que je sentais pour lui, c'était surtout le fait de le perdre à tout jamais une fois qu'il aurait eu ce qu'il voulait.
Je ne voulais pas que le sexe soit le point final à notre histoire.
Il sonda une nouvelle fois mon regard avant de faire glisser ses mains le long de mon corps. Elles descendirent jusqu'à mes hanches puis agrippèrent le tshirt pour le remonter lentement. Il découvrit d'abord mon ventre, avant de l'embrasser lentement, tendrement.
La gorge serrée par le désir violent qui me submergeait je le regardais, n'ayant aucuns mots pour l'encourager. Je n'avais plus la force de l'arrêter.
Mon tshirt roula au-dessus de mon ventre et il découvrit ma poitrine.
- Définitivement, je ne me trompe jamais, tu as de très beaux seins, rigola t-il en référence à notre premier verre ensemble.
Il ne me laissa pas le temps de répondre que sa bouche se posa sur mon sein droit, dont il mordilla légèrement le mamelon. Mes mains trouvèrent ses cheveux où j'enfonçais mes doigts à mesure où il aspirait la pointe dressée.
- Tu es tellement sexy, je veux prendre tout mon temps, pour imprimer chaque parcelle de toi
- Tu me trouves sexy ?
- Définitivement
- C'est la première fois que quelqu'un me trouve sexy. Oh, Will, s'il te plait, gémis-je à nouveau alors qu'il titillait mon téton
- Dis-moi ce que tu veux, répondit-il en embrassant l'arrondi de mon sein gauche
- Je veux tout. Toi, ta bouche, ton corps, tout.
Il releva son regard vers moi et me sourit. Tout avait changé. Il était devenu désir et cochonnerie. Et j'aimais ça. Il recouvrit mon sein droit de sa large main et attaqua le gauche de sa bouche, agaçant les pointes tendues à l'extrême. Je ne pus, encore une fois, contrôler mes gémissements qui se faisaient de plus en plus pressant.
Je dus lâcher ses cheveux pour agripper les draps, de peur de lui faire mal. Je retenais tant bien que mal mon plaisir. William stoppa le supplice et agrippa mon menton entre ses doigts.
- Je veux t'entendre gémir. Ça me rend dingue, tu n'as pas idée
- Je ne gémis pas, me défendais-je
- Ce doit être les voix dans ma tête. Je vais donc tâcher d'être un peu meilleur alors.
Je lâchais un chapelet de juron lorsque sa bouche retrouva ma poitrine gonflée. Il s'y attarda quelques minutes supplémentaires avant de m'embrasser à pleine bouche.
Mon souffle se coupa presque lorsque ses mains glissèrent sur mon corps et suivirent la courbe de mes hanches.
- A quel point es-tu excitée ? murmura-t-il
La respiration lourde j'étais incapable de lui répondre tant mon esprit était embrouillé. J'essayai de trouver une réponse cohérente mais je ne réussis qu'à lâcher un râle inintelligible qui le fis sourire, encore une fois. Il déposa un baiser sur ma mâchoire et recouvrit mon sexe avec sa paume.
- Tu es trempée putain, susurra-t-il à mon oreille avec une voix rauque qui m'électrisa toujours un peu plus.  Un frisson me parcourut des pieds à la tête et des fourmis envahir mon bas ventre.
Il ne bougeait plus, et me regardait. Je me tortillais sous sa main, pour lui faire comprendre qu'il cesse ce délicieux supplice.
- Tu es pressée finalement ?
J'acquiesçais, toujours aussi muette. Sa main passa sous l'élastique de ma culotte et trouvait mes fesses. Il faisait en sorte de faire monter le désir, sans toucher l'objet de ses convoitises. J'aurai pu le gifler pour qu'il arrache ce foutu bout de tissus. Je ne pus m'empêcher de resserrer les cuisses pour contenir la vague de désir qui me submergeait alors même qu'il ne me touchait presque pas.
- Je veux te sentir en moi, soufflais-je enfin, à bout de souffle
- C'était mon plan. M'enfoncer en toi, me perdre, te faire oublier ton prénom. Et recommencer, encore, et encore.
J'attrapais ses épaules pour me raccrocher à quelques choses et éviter de sombrer définitivement. Sa voix avait pris une teinte encore plus chaude, et plus viril qu'habituellement. Il était bien trop lent.
J'attrapai l'élastique de son short et fit passer mes mains le long de la ceinture. Je le sentis se tendre un peu plus contre moi.
- Et si on remettait les compteurs à zéro, jouais-je
Il hocha la tête en comprenant où je voulais en venir. Je n'attendis pas sa réponse pour plonger ma main sous l'élastique et le débarrasser de son short qui constituai une barrière entre nous. Il souleva les hanches pour le passage du vêtement que je jetais au pied du lit. Je ne lui laissais pas le temps de se replacer correctement que j'empoignais son sexe, et faisais coulisser ma main lentement.
- Dans ce cas-là il faut qu'on soit quitte, répondit-il fiévreux.
Il tira sur le t-shirt enroulé au-dessus de mes seins pour me le retirer complètement, qui rejoignit son short.
- Je ne veux plus que tu mettes ce tshirt. J'ai plein de tshirt. Ou toutes les fringues que tu veux d'ailleurs.
J'accélérais légèrement mon mouvement sur son sexe durcit et je le sentis se raidir et il lâcha un halètement profond qui me fis frissonner.
- Arrêtes ça tout de suite ou je vais jouir dans ta main. 
Dans un élan de confiance, je levais légèrement les hanches pour rapprocher nos deux sexes et lui embrassait la bouche doucement. Ses muscles se tendaient sous mes mouvements et ses mâchoires se serraient de plus en plus. Il se releva brutalement.
- On arrêtes de jouer maintenant.
Il empoigna mon dernier sous-vêtement avant de le faire glisser le long de mes jambes rapidement. Je soupçonne que l'élastique venait de craquer.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive, répondis-je malicieuse.
- On fera ça demain si tu veux, là j'ai juste envie de te faire l'amour.
Il repoussant une mèche de cheveux collé sur mon front puis embrassant la paume de ma main avant de se pencher vers la table de chevet pour attraper un préservatif.
Lorsqu'il se remit en face de moi, il déposa sa main libre sur mon sexe et y glissa un doigt avec une extrême précaution.
- Bon sang, tu es tellement ... mouillée
- Pour ... toi, soufflais-je
- A moi. Définitivement, à moi.
Son majeur rejoignit son doigt et mon corps réagit instantanément à ses caresses pressentes. Une vague m'enveloppa et je sentis mon cœur se serrer avant d'exploser brutalement, me laissant à bout de souffle.
- Je te sens serrer, autour de mes doigts
Je sifflais son nom entre mes lèvres tandis qu'il accélérait légèrement le mouvement.
- regarde-moi bébé
- Will, le suppliais-je
- Jouis pour moi. 
A nouveau, plus fort cette fois, le tsunami de désir m'envahit et je me mis à trembler, refermant brutalement les cuisses pour enfermer l'orgasme qui me submergeait. Le premier. De toute ma vie. Je ne pus retenir mes paupières qui se fermaient sans retenues. Lorsque j'ouvris les yeux, ceux de William étaient plantés dans les miens, un sourire triomphant collé sur son visage. Il m'embrassa rapidement avant de déchirer l'emballage doré et placer le préservatif sur son sexe.
D'un mouvement de genou, il écarta mes jambes et se plaçât entre celles-ci, au-dessus de moi. Nous haletâmes tous les deux lorsque son sexe effleura légèrement le miens.
Lentement, il s'enfonça en moi, sans me quitter des yeux. Mon intimité, déjà bien ébranlée et plutôt sensible, ne survivrait pas à ce nouveau contact.
Il s'immobilisa quelques secondes pour prendre pleinement possession de moi, et que nos deux corps s'acclimatent l'un à l'autre.
- Mon nouvel endroit préféré.
- Tu as pourtant l'habitude
Mon souffle se coupa lorsqu'il donna un coup de rein sec et précis
- Ne doute jamais de toi. Mon endroit préféré, le premier, le dernier. N'en doute jamais.
Je bougeai légèrement le bassin l'invitant à continuer. Mon deuxième orgasme arrivât presque aussi rapidement que le premier, sans avertir. Mon cœur explosa en millions de petites particules, alors que le rythme qu'il donnait était de plus en plus intense. Le troisième ne tardait point, et je me demandais vraiment si je pourrais survivre à autant de désir regroupé en si peu de temps. Nos respirations étaient lourdes, la lenteur du début laissait place à plus d'impatience, primaire, brutale. William nous bascula pour que je me retrouve sur lui, il maitrisait toujours la cadence en empoignant mes fesses. Mon corps bascula en arrière et mes mains se postèrent sur ses cuisses, mon corps suivant le rythme qu'il donnait.
- Will
- Je sais ma puce ... Je sens que tu serres ... continus
- Rapproche toi, haletais-je.
Il se releva de manière à ce que nous soyons assis l'un face à l'autre. Il entoura mes reins de ses bras, laissant le moins d'espace entre nos deux corps moites, qui s'emboitaient parfaitement. Il repoussa mes cheveux qui collaient à mon front humide, et embrassait ma mâchoire.
- Plus fort, dit-il alors que j'essayai de retenir mes gémissements.
- Toi plus fort
- Jouis bébé. J'adore te regarder jouir, tu es magnifique.
De nouveaux jurons inconnus dépassèrent mes lèvres et une nouvelle vague de plaisance me submergea. Sa barbe naissante irritait mon coup, et ses lèvres laissaient des traces brulantes sur ma peau. J'en voulais plus, toujours plus. Je voulais tout de lui.
Il s'arrima un peu plus fort contre moi et je le sentis se tendre une dernière fois avant que sa respiration s'alourdisse un peu plus. Lui aussi gémis bruyamment en me tenant fermement contre lui. Mon corps se mit à trembler, ses lèvres retrouvèrent les miennes.
Nous dûmes reprendre nos esprits quelques minutes, le temps que nos têtes arrêtent de bourdonner.
- Rachel ?
- Oui ?
- Je ne joue plus.

La Magie de Noel ~ Dj Snake  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant