"Un cabot, ça reste un cabot ! Alors soit il reste dehors, soit vous dégagez tous les deux !"
Clarke Griffin tire alors sur la laisse de son chien pour l'inciter à faire demi-tour, quelque peu déçue de ce comportement. Le pauvre animal ne semble pas comprendre ce qu'il se passe car elle sent sa laisse se tendre, signe qu'il refuse de bouger.
"Teddy t'attend à la maison, loulou."
Il n'en faut pas plus pour que la jeune femme sente une truffe toute mouillée monter le long de sa jambe, cherchant une caresse pour sceller ce pacte. Son chien est un véritable enfant et l'ourson en peluche qu'elle lui a offert le jour de leur rencontre est un argument imparable lorsqu'il ne veut pas faire quelque chose. Si elle avait su ça dans les premiers mois, elle n'aurait peut-être pas eu autant de mal à éduquer cette tête de mule.
Profitant qu'il soit concentré sur elle, Clarke s'empresse de fuir le bar. Le duo se dirige rapidement vers la plage et descend les quelques marches qui mènent à l'étendue de sable pour profiter d'un retour un peu plus plaisant. La blonde sait aussi que son pauvre compagnon a besoin de se défouler et qu'il sera bien plus à l'aise à faire le fou dans les vagues. Et puis, en ce début d'avril, il n'y a pas encore beaucoup de monde sur leurs côtes alors aucun touriste ne risque de reprocher à Clarke les égards de son compagnon. Certains ont du mal à comprendre les besoins dû à son jeune âge. Mais aucun ne sait non plus qu'il a besoin de relâcher la pression qu'elle le force à accumuler.
Une fois ses tongs rangées dans son sac à dos, ils traversent tous deux le sable fin jusqu'à ce bord de mer où Clarke lâche la laisse. Il n'en faut pas plus pour qu'elle soit éclaboussée par son gros balourd qui vient de sauter dans une vague. Il a beau partir sur ses quatre ans, il est toujours resté le chiot fou et pataud qui est venu à sa rencontre un matin de mai. Elle sait qu'elle peut compter sur lui à chaque instant, il le lui a déjà prouvé plusieurs fois ces derniers temps.
L'esprit ailleurs, la jeune femme avance lentement sur la plage, goûtant au plaisir des vagues qui viennent chatouiller ses pieds nus. Ayant grandi sur la côte, elle a connu cette sensation avant même d'avoir su marcher. Et aujourd'hui encore, elle se retrouve comme une enfant lorsque le bruit des vagues vient chanter dans ses oreilles.
Des aboiements joyeux lui viennent aux oreilles et la blonde sourit en pensant aux poils dorés bien mouillés qu'elle va devoir sécher en rentrant, mais surtout à l'excitation qui va devoir être calmée avant d'arriver dans la maison. Malgré tout, son meilleur ami a trouvé un copain de jeu et elle aime le savoir libéré de tout ce qu'elle lui impose au quotidien, même si ce n'est que pour un instant si court.
Griffin le revoit encore, il y a deux ans, lorsque tout a été chamboulé pour lui. Il était resté loin d'elle pendant des semaines, gémissant à chaque fois qu'elle entrait dans une pièce, hurlant à la mort lorsqu'elle tentait de le caresser... Aujourd'hui cela va bien mieux, mais sur le coup, ça lui a brisé le cœur. La blonde le sentait tomber toujours plus bas dans sa poitrine, se demandant presque s'il se remettrait.
Elle n'a pas le temps de se perdre plus longtemps dans ses pensées qu'un corps entre en collision avec le sien. Il ne lui en faut pas plus pour perdre l'équilibre, tombant sans aucune grâce dans l'eau froide de l'océan. Dans sa chute, la jeune femme a aussi le malheur de perdre mes lunettes de soleil et, par la même occasion, tous ses moyens.
"Je suis désolée vraiment. Je ne faisais pas attention et je... Je... Vraiment comment me faire pardonner ?"
C'est une voix féminine qui vient de s'accroupir en face de Clarke. En y repensant, le torse dans lequel elle est rentrée n'avait rien de celui plat d'un homme. De plus, il lui semble avoir senti des cheveux la frôler, plutôt longs par conséquent. Un parfum de vanille se fait sentir et elle conclut bel et bien qu'il s'agit d'une femme.
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Ai hod yu in
FanfictionPetit recueil de One Shot aléatoire sur le couple de Clarke et Lexa dans The 100. Publication tous les vendredis.