Chapitre 3

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Retour au bureau lundi matin, il fallait que je me mette à faire les documents de Golden Boy. J'ouvris mon PC et me mis au travail. Je reçus un mail.

Bonjour,

J'aurais besoin des engagements de conservation d'ici la fin de la semaine

BR,

James Prescott

Si ce n'était pas un courriel de mise sous pression...Je levai les yeux au ciel. Je demandai à Heather, la junior sur le dossier, de commencer la rédaction. Elle débarqua dans mon bureau avec ses grands yeux marrons légèrement gonflés.

- Ca va ? Lui demandai-je.

- Oui, dit-elle le regard dans le vague.

- Tu es sûre ?

- Je...c'est un peu idiot.

- Assieds-toi.

Elle s'assit en face de moi les larmes au bord des yeux.

- Mon copain, enfin ex, m'a quitté ce week-end.

Je la regardais, elle devait avoir à peine 23 ans. Je me retins de lui dire que ce ne serait sûrement pas son dernier chagrin d'amour.

- Je suis désolée, dis-je.

- Excuse-moi.

- Ca arrive.

Je lui tendis un mouchoir.

- Merci.

- Allez souffle un peu.

Elle essaya de calmer sa respiration et se moucha.

- Tu vas pouvoir t'occuper l'esprit avec ce qui nous attend.

- Je n'ai jamais fait la rédaction de ce genre de chose.

- C'est pour ça qu'on va le faire ensemble.

Je lui souris.

- Va prendre un café, souffler un peu et reviens me voir dans une heure ok ?

- D'accord.

Elle sortit de mon bureau. Ok, avec un junior en pleine crise émotionnelle la rédaction allait prendre des heures. Je secouai la tête et me mis sur mes autres dossiers en cours. Notamment sur Norma MacIntyre, une dame de 80 ans qui avait hérité d'une belle fortune après la mort de son époux quelques années auparavant, je devais la rencontrer dans l'après-midi. Heather revint dans mon bureau, visiblement plus apaisée.

- Alice, excuse-moi encore, ce n'est pas professionnel de ma part.

- Ce n'est pas grave. On s'y met ?

Je lui réexpliquai la loi, les choses essentielles à insérer, le poids de chaque mot était calculé. Elle ressortit deux heures plus tard avec de quoi me faire un premier brouillon. Mon téléphone fixe sonna.

- Mademoiselle Wilson, Madame MacIntyre vous attend dans le lobby.

- Merci.

Je pris un badge et sortis de mon bureau prendre les ascenseurs. Une charmante dame m'attendait devant l'agent de la sécurité.

- Madame MacIntyre ?

- Oui, dit-elle en tournant la tête vers moi avec un brushing impeccable.

Elle me tendit sa main sur laquelle il y avait toujours une alliance et une bague de fiançailles floquée d'un diamant énorme. Elle était maquillée, apprêtée dans un tailleur Chanel. Elle avait du chien.

L'associé et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant