Chapitre 4

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Le lendemain, j'avais un courriel en arrivant au bureau qui datait de 6h02 :

Mon assistante vous enverra une invitation pour la signature

BR,

James Prescott

Ce type ne dormait pas ? Il envoyait des mails jusqu'à 23h et répondait à 6h du matin. Je savais que j'allais devoir remonter dans son bureau pour la signature. Et j'étais énervée contre moi d'être contente d'avoir une excuse pour le voir. Je reçus une invitation pour 18h. J'acceptai. Georgina débarqua dans mon bureau avec un café.

- Merci ! Dis-je.

- Tu en as besoin, dit-elle. Dis-moi qu'il a validé au moins.

- Oui, on signe cette après-midi.

Elle sourit.

- Quoi ? Dis-je avant de boire une gorgée.

- Tu vas le voir...

- Oui, c'est ce qui se passe pour une signature.

- Tu es particulièrement bien habillée aujourd'hui.

Je haussai les sourcils, je portais une jupe trapèze en cuir taille haute et un pull noir en cachemire avec des bottes à talons.

- Je ne sais pas comment je dois prendre ça.

Elle éclata de rire.

- Tu es très belle.

- D'accord, allez laisse-moi travailler, dis-je en souriant.

- Je veux tout savoir après !

Elle sortit de mon bureau, la journée passa vite. A 18h, je reçus un mail :

Monsieur Prescott est toujours en réunion, vous pouvez venir dans une demie heure.

Gail

Assistante de James Prescott

Donc maintenant, il fallait que j'attende qu'il ait fini ses rendez-vous...Il faisait déjà nuit noire. J'en profitai pour envoyer des messages à Charlotte et Sophie. 18h30, tout le monde était déjà parti au bureau, je quittai le mien pour monter au 40ème, le cœur battant comme une adolescente allant à son premier rendez-vous. Mais ce n'était pas une « date », c'était un meeting professionnel. Il fallait que j'arrête de penser à ce genre de chose. Je secouai la tête comme pour sortir tout ça de ma tête. La porte de l'ascenseur s'ouvrit. Il y avait encore du monde dans leur bureau. L'hôtesse d'accueil m'ouvrit et hocha la tête quand je lui dis que je venais voir Monsieur Prescott.

- Rentrez Esther, entendis-je dire du bout du couloir.

Je tournais la tête. Il était là et marchait dans ma direction.

- Bonne soirée Monsieur Prescott, dit l'hôtesse en rougissant.

- A vous aussi Esther, et merci d'avoir attendu.

- Je vous en prie.

L'hôtesse minaudait un autre sourire. Est-ce qu'il y avait une femme qui n'était pas sous son charme ? L'étais-je moi-même ? Je ne savais pas si ma nervosité résultait d'une attirance ou du fait que j'étais intimidée par lui et ce qu'il était. Il ne dit rien de plus et je le suivis dans son bureau, mon dossier à la main.

- Je suis désolé du retard, la réunion a duré plus longtemps que prévu.

- Je vous en prie, répondis-je.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant