Chapitre 40

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Un mois plus tard, il pleuvait à torrent quand je rentrais chez moi. Mon téléphone vibra alors que je marchais sous la pluie.

- Allô, dis-je.

- Alice ? C'est James. Je viens d'atterrir à Paris.

Si j'avais pu faire une pirouette dans la rue en entendant sa voix, je l'aurais fait.

- Tu es chez toi ?

- Je suis à la maison dans 5 minutes.

- A tout de suite.

J'entrai chez moi dans un état de transe. La fatigue de la journée venait de s'évaporer comme par magie. J'allais retrouver James. Il venait d'arriver et la première chose qu'il avait faite était de m'appeler comme si c'était tout à fait normal, comme si nous étions en couple.

Nous ne nous étions pas donnés de nouvelle pendant le mois où il était rentré à New-York. J'avais eu le temps de penser encore et encore à ce qu'il pouvait faire, qui il voyait. Georgina me disait simplement qu'il travaillait énormément. Paul et elle le voyait peu. Amanda ne manquait pas une occasion pour dire qu'elle en revanche en avait ce dont Georgina doutait beaucoup. Je me méfiais d'Amanda encore plus depuis la conversation que nous avions eu chez Paul. Elle avait le champ libre devant elle et je ne savais pas du tout quelle était ou quelle avait été la nature de leur relation.

La porte sonna, je venais d'enfiler un jean et un pull. J'ouvris et le trouvai en face de moi dans son manteau bleu marine mouillé et une valise à ses côtés. Il m'embrassa avant même que je puisse dire quoique ce soit et ma frustration de ne pas l'avoir vu pendant un mois s'évacua entièrement. Il était là et c'était tout ce qui comptait. Tout ce dont j'avais besoin était d'être avec lui et sa façon de me toucher me soufflait que lui aussi.

Je le regardais se réveiller alors que je venais de finir de m'habiller.

- Il est presque 7h.

- Je me lève, dit-il en souriant.

- Je te prépare un café.

- Merci.

Il se leva alors que je partis dans la cuisine faire tourner la machine Nespresso.

- Ca va ? Demandai-je quand il entra en costume, barbe rasée de près.

- Un peu de jetlag.

Je lui souris et lui tendis un mug. Il avait les traits fatigués. J'avais envie de le prendre dans mes bras pour lui donner de l'énergie.

- Merci. Je te dépose ?

- Si ça ne t'embête pas.

Il regarda son téléphone.

- J'ai un dîner ce soir avec les associés.

- Ok. Euh...je vais te laisser un trousseau de clés, ce sera plus simple pour toi.

Il sourit quand je revins dans la cuisine en lui tendant les clés.

- On peut y aller, dit-il.

On partit en direction du 1er arrondissement. On s'arrêta devant mon bureau.

- Merci, dis-je.

Il m'embrassa intensément me faisant tourner la tête au passage. Mon regard plongea dans ses yeux verts.

- Ok, euh, bonne journée.

- A toi aussi, répondit-il.

J'entrai au bureau sur un petit nuage et retrouvai Samia pour préparer un rendez-vous. Elle me considéra un long moment.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant