La semaine suivante, je retrouvai Georgina à l'accueil pour notre présentation chez Talian. Elle était superbe dans une veste vert prairie ceinturée à la taille et un pantalon noir qui la mettait parfaitement en valeur. Elle avait attaché ses cheveux blonds en un chignon bas très chic, des boucles d'oreille en or pendaient de chaque côté de son visage. Son maquillage était discret et lui donnait un teint de pêche, elle était ravissante. De mon côté, j'avais passé un certain temps devant mon placard pour choisir la bonne tenue. J'avais mis une robe bleu foncé à laquelle j'avais ajouté une jolie ceinture en cuir avec une boucle doré et des escarpins.
Nous arrivâmes au 36ème étage et fûmes accueillies par une assistante qui nous conduisit dans une immense salle de réunion illuminée par de grandes fenêtres donnant sur la ville. Nous installâmes l'ordinateur et vérifiâmes que tout fonctionnait pour la présentation qui se projetait sur un grand mur blanc. Nous connaissions tout sur le bout des doigts, nous nous étions entrainées toutes les deux et nous étions prêtes. Je devais commencer et Georgina prenait la relève. Les gens commençaient à arriver, principalement des hommes assez jeunes en costume. Ils nous jetaient un coup d'œil rapide avant de s'installer autour de la table qui pouvait contenir une cinquantaine de personnes. Nous attendîmes que la salle se remplissent. Il ne restait que quelques chaises inoccupées à un bout de la table devant moi, dont celles de Georgina et la mienne. Elle me fit un signe de tête.
- Bien, je crois que nous pouvons commencer, dis-je en essayant de maîtriser le stress de ma voix.
Avant d'arriver chez Perbridge, j'avais travaillé plusieurs années dans un cabinet d'avocats. J'avais l'habitude de faire des présentations devant des centaines de personnes. Le plus dur était toujours le début, je stressais et ma voix était éraillée puis je devenais plus à l'aise et arrivais à parler du sujet sans trembler et en faisant même parfois rire les gens.
Nous nous présentâmes chacune à notre tour et j'appuyais sur un bouton de la télécommande que j'avais dans les mains pour passer les pages une à une au fur et à mesure que j'avançais. Ils n'avaient pas l'air de vraiment écouter ce que je disais. La porte de la salle s'ouvrit et une personne entra. Je vis toutes les têtes tourner vers le nouvel arrivant et ils se redressèrent. Chaque personne qui était en train d'écrire sur son téléphone s'arrêta pour poser son portable sur la table. Certains donnaient un coup de coude à son voisin en lui montrant la personne qui était entrée. Je regardai le retardataire qui parlait avec Georgina, c'était Golden Boy. Elle lui sourit et hocha la tête. Les regards le suivirent des yeux jusqu'à ce qu'il s'asseye juste devant moi. Ca n'avait pas l'air de rigoler chez Talian, soit ils avaient peur de Prescott, soit ils le respectaient tellement qu'ils se montraient sous leur meilleur jour, ou peut-être les deux.
Je repris mon bla-bla. Le stress était remonté d'un cran mais j'essayais de ne rien faire paraître. J'arrivais à la fin de ma partie.
- Est-ce que vous avez des questions ? Demandai-je en les regardant chacun à tour de rôle.
Ils se regardèrent les uns les autres en secouant la tête.
- Bon, c'est que je dois avoir été particulièrement claire alors ! Dis-je en souriant.
Ils se mirent tous à sourire. Je vis même Prescott sourire en coin. Georgina se leva pour prendre la suite. Je lui donnai la télécommande.
- Tu as assuré, murmura-t-elle.
- Merci.
Je lui fis un clin d'œil. Elle commença sa partie, je m'assis sur la chaise sur laquelle j'avais posé ma veste à côté de Golden Boy. Il écoutait Georgina religieusement. Son odeur familière boisée m'arriva aux narines.
VOUS LISEZ
De Paris à New-York : au-delà des apparences
RomanceAlice, dévastée par la perte de son frère, prend une décision audacieuse : accepter le poste en interne proposé par son employeur et quitter Paris pour un nouveau départ à New York. Son premier jour dans la grande ville la met face à James Prescott...