Chapitre 34

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Je sortis dans le hall des arrivées à Charles de Gaulle. Mes yeux étaient gonflés mais plus aucune larme ne coulait. Je mis mes lunettes de soleil sur le nez quand bien même nous étions encore à l'intérieur de l'aéroport. Alors que je faisais la queue pour un taxi, je rallumai mon téléphone. J'avais deux messages de James. Je ne les lus pas et entrepris d'enlever ma carte SIM américaine pour remettre la française, il n'avait pas mon numéro français, je n'aurais donc pas de problème pour ne rien recevoir.

Ca faisait du bien de revenir dans mon pays. Il faisait beau et chaud. J'avais encore quelques jours pour me réadapter avant de reprendre le boulot.

Je voulais mettre tout ça derrière moi, la dernière fois que j'étais à Paris je voulais quitter cette ville pour fuir et là, j'y revenais heureuse de retrouver mon appartement et ma vie. On arriva dans ma rue. J'avais l'impression d'être partie pendant dix ans. Tout était pareil mais tout semblait différent. Je composai le digicode et mis ma valise dans l'ascenseur avant d'appuyer pour le troisième. J'ouvris la porte de mon appartement tout était en ordre comme je l'avais laissé six mois auparavant. Je mis de la musique fort et rangeai mes affaires.

J'adorais mon appartement. Les moulures, les cheminées en marbre m'avaient manquées. Je m'assis dans mon canapé en velours vert après une douche. J'envoyai un message à Georgina pour lui dire que j'étais bien arrivée. Il était tôt à New-York, elle n'aurait pas mon message avant quelques heures. Je sortis faire des courses et reculai pour faire un jogging, il faisait trop chaud et j'étais trop fatiguée pour courir sans risquer de me faire mal.

Max : soirée de retour à la maison ce soir et aucune absence ne sera tolérée

Je souris en lisant le message, du Max tout craché. Je partis chez lui à pied en robe courte et sandales. Les Parisiens étaient tous dehors à profiter des terrasses pour prendre un apéritif. Je sonnai chez Max. Il ouvrit sans un mot de plus, j'appuyai sur le 6ème et il était devant l'entrée.

- Toi ! Hurla-t-il en me voyant.

- Comment ça va ? Dis-je en souriant en voyant sa bonne humeur communicatrice.

Il me prit dans ses bras.

- Tu rentres pile pour profiter des apéros terrass'.

On s'installa sur sa terrasse autour d'une table en bois. Il me tendit un verre de vin.

- Ca va ? Demanda-t-il.

- Je suis contente d'être rentrée.

- Moi aussi, j'avais personne pour commenter la ligue des champions.

Sophie arriva avec Timothée. Elle me sauta dans les bras et je constatai que Tim avait le bras en écharpe.

- Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Lui demandai-je.

- Je me suis déboité l'épaule.

- Tim la poiss', dit Max en souriant.

Charlotte entra avec des sacs de course.

- Je suis la dernière ? Demanda-t-elle.

- Non, Jean comme d'hab, répondit Max.

Elle me sourit et me prit dans ses bras.

- Ca va ? Demanda-t-elle doucement.

Je hochai la tête. On mit la musique fort, on chanta, je les regardais tellement heureuse de les retrouver.

- Allez on sort ! Cria Max. Je commande le van !

Une demi-heure plus tard, on arriva dans une nouvelle boite que je ne connaissais pas. Je pris un verre de Gin Tonic et me laissai porter par les basses, j'étais là où je devais être, loin de James. Je dansai, ayant chaud, je voulais oublier tout, son odeur, son sourire en coin, son accent, sa voix, sa manière de froncer les sourcils quand il ne comprenait pas quelque chose, son grain de beauté sur le menton, ses yeux verts, ses cheveux toujours doux et léger au toucher. Je bus encore dans mon verre. Je lui appartenais encore et ça me tuait de le reconnaître. Je dansai encore plus au milieu de gens que je ne connaissais pas ou plus.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant