Chapitre 42

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Un mois passa, j'avais fait ma présentation de la nouvelle organisation à l'équipe qui ne fut pas très bien accueillie par les autres directeurs. Je voyais Géraldine lever les yeux au ciel quand j'expliquais comment on pouvait optimiser notre façon de travailler. Les juniors et les seniors furent ravis. On composa les premières équipes. J'espérais avoir été clair et constatai que Géraldine ne suivait pas du tout les recommandations faites. Elle n'en avait rien à faire. J'avais deux solutions : la confronter ou la balancer à Anselme et Anne. Je n'avais été partisane de me plaindre à la hiérarchie et pris sur moi pour aller la voir.

- Géraldine, tu as un moment ? Demandai-je en allant dans son bureau.

- Oui ?

Je refermai la porte derrière moi.

- Je voulais savoir comment se passait la nouvelle organisation pour toi.

- Tu veux mon avis ?

- Si on peut améliorer les choses pour ça soit plus facile pour toi.

- Ca ne sert à rien. Ca complexifie les choses.

Je décidai de ne pas l'affronter directement et de la caresser dans le sens du poil pour l'amadouer.

- J'ai une équipe qui ne connait pas mes dossiers et qui met beaucoup plus de temps.

- Je sais que ça prend du temps de former certaines personnes mais...

- Mais je n'ai pas le temps pour former.

- Ca fait aussi parti de notre travail.

- Mon travail est de faire un rendu pour nos clients dans les temps, pas de gérer les crises existentielles des juniors qui ne comprennent rien.

Elle commençait à me taper sur les nerfs.

- C'est facile pour toi tu as vu l'équipe que tu as ?

- Je n'ai pas fait la répartition, c'est Anselme et Anne.

- Et bien elle est nulle cette répartition.

- Tu ne peux pas que travailler avec les seniors expérimentés en mettant de côté les juniors. On a tous mis du temps à les former.

- Tu sous-entends que je ne forme pas ?

Elle était agressive et sur la défensive.

- Je ne sous-entends rien c'est toi qui dis ça.

Elle me fusilla du regard.

- Je n'ai pas le temps pour ces conneries.

- Ok, je vais en parler avec Anselme et Anne alors.

Elle fronça les sourcils.

- Fais ce que tu veux.

Je sortis de son bureau et allai voir Anselme.

- Tu as deux minutes ?

- Entre, dit-il.

- Je viens de faire un point avec Géraldine sur la nouvelle organisation.

- Alors ?

- Elle n'est pas contente du tout.

- Je sais elle m'en a parlé.

- Si elle ne joue pas le jeu, on ne pourra pas y arriver.

- C'est ce que je lui ai dit. J'ai eu des retours de certains seniors qui sont sous l'eau et des juniors qui se tournent les pouces. Je vais en reparler avec elle.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant