Je sonnai chez lui vendredi soir, anxieuse. C'était un peu idiot de ma part, nous avions passé beaucoup temps ensemble les semaines précédentes. Je n'avais aucune raison de me sentir aussi tendue à l'idée de le voir.
La porte s'ouvrit sur James qui souriait. En quelques secondes il me fit oublier ma nervosité. Je répondis à son sourire un peu timidement. Il attrapa mon bras et m'embrassa sans prononcer une parole. Son baiser était intense et m'avait complètement ôté toute respiration.
- Bonjour à toi aussi, dis-je en souriant.
Il me regarda dans les yeux.
- Ca allait ta semaine ? Demanda-t-il avant de déposer un nouveau baiser sur ma bouche qui n'attendait que ça.
- Longue...et toi ?
- Bien trop longue.
Son regard s'étincela d'une lueur malicieuse qui me fit rougir comprenant qu'il avait la même envie que moi.
- Tu bois quelque chose ?
- Je prendrai bien un verre de vin.
Je remarquai qu'une énorme palette en bois était déposée à côté de la table de la salle à manger.
- C'est quoi ? Demandai-je.
- Un tableau que j'ai eu aux enchères.
- Tu vas souvent dans les maisons de vente ?
- Non c'était au gala de la fondation.
- Tu avais misé sur quel tableau ?
- Un tableau de Kulkin.
- Je ne vois pas lequel c'est.
- Une peinture moderne dans les tons de bleus.
Je ne pus cacher ma surprise.
- Je m'en souviens. Tu l'as ici ?
- Oui, dit-il en souriant en montrant le dessus de la cheminée. On vient de me l'installer.
Je m'approchais de la toile, c'était bien le tableau bleu. J'eus la même sensation que la première fois que je l'avais vu. Mes yeux ne pouvaient pas se déscotcher de la peinture, plus on la regardait plus on voyait de minuscules détails qui la rendait encore plus spectaculaire. James me tendit un verre de vin alors que je regardais toujours le tableau.
- Tu as de la chance de pouvoir l'admirer tous les jours, dis-je.
Il regarda la toile à son tour.
- C'est un bon investissement.
- Tu ne l'aimes pas ?
- Si, c'est une belle œuvre.
Je lui souris.
- Comment s'est passé ton déplacement ?
- Ca a été un peu chaud, dit-il en soufflant.
- Ca n'avance pas comme tu veux ?
- Rien d'ingérable mais pas très drôle.
Il avait l'air fatigué, ses yeux étaient cernés. Je n'osais pas imaginer la pression qu'il devait avoir. J'avais envie de lui changer les idées.
- Tu veux rapper pour oublier ?
- Je sens que tu vas me rappeler ça souvent, dit-il en souriant.
- C'est possible.
Il passa ses doigts sur ma nuque, ma peau se hérissa.
- Tu achètes souvent des peintures ?
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De Paris à New-York : au-delà des apparences
RomanceAlice, dévastée par la perte de son frère, prend une décision audacieuse : accepter le poste en interne proposé par son employeur et quitter Paris pour un nouveau départ à New York. Son premier jour dans la grande ville la met face à James Prescott...