Chapitre 10

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Plus le temps passait, plus je trouvais que c'était déraisonnable de dîner avec lui. Je regardais mon téléphone, je n'allais pas non plus m'infliger ça plus longtemps. Et puis, honnêtement, est-ce que j'étais prête à reprendre une vie amoureuse ? Pas vraiment, je n'avais rencontré personne depuis ma rupture avec Stéphane mais je n'avais pas fait beaucoup d'effort non plus. J'avais besoin de temps pour moi, pour me reconstruire.

Moi : Hello James, merci pour l'invitation de ce soir, je vais devoir décliner, bonne après-midi Alice

J'appuyai sur envoyer, je me sentais plus sereine et plus calme, c'était la bonne décision. Mon portable vibra plus tard dans l'après-midi. Mon cœur s'emballa quand je vis l'expéditeur.

J : pas de problème ! Passe une bonne soirée

Je ne sus si je devais être froissée de sa réponse, il s'en fichait clairement. Je reconnais que c'était un peu vexant et ça me conforta d'autant plus sur mon choix. Georgina passa me voir au moment de partir.

- Tu me racontes tout demain ?

- J'ai annulé, je ne le sentais pas.

- C'est à toi de voir. Mais effectivement si tu n'était pas à l'aise, ça ne sert à rien.

Je lui souris.

- Du coup tu es libre pour venir boire un verre avec nous !

Nous sortîmes ensemble de l'immeuble et partîmes dans le bar habituel de Jeremy, Georgina à et Quentin.

- Tu es forte ! Dit Quentin. Tu imagines que la moitié des filles de New-York tueraient pour avoir un rendez-vous avec un mec comme lui.

- Et toi tu prends le luxe de lui dire non, ajouta Jeremy.

La semaine suivante, je me dis qu'il fallait que j'arrête de vouloir à tout prix ne pas le croiser, j'étais une adulte, j'étais quand même capable de me contrôler et je me sentais plus forte d'avoir refusé le dîner. J'attendais l'ascenseur avec cinq autres personnes, je regardais mon téléphone et m'installai au fond. Une odeur boisée arriva jusqu'à mes narines. Je jetai un coup d'œil et vis que James était à côté de moi. Le regard droit devant lui. Les gens continuaient d'entrer nous nous retrouvâmes serrés l'un à côté de l'autre. J'enlevai mon sac de mon épaule et le tins à la main pour gagner de l'espace, son parfum m'entourait encore plus. Mon cœur s'accéléra, je serrai l'anse de mon sac pour me rassurer. Nos bras étaient collés l'un à l'autre. Nos yeux se croisèrent, on se fit un demi-sourire. Les gens sortirent petit à petit au fur et à mesure qu'on montait les étages. Je vis deux jeunes en costume montrer discrètement Prescott de la tête. Ils le regardaient comme si le fait de le voir était une chose extraordinaire, sûrement des gens qui travaillaient chez Talian. Lui, en revanche, restait imperturbable. Nous arrivâmes au 30ème étage.

- Pardon, dis-je aux personnes devant moi pour qu'elles se poussent.

La porte de l'ascenseur allait se refermer avant que je puisse m'en extraire. Une main retint l'ouverture me permettant de sortir. Je levai la tête pour dire merci à la personne qui maintenait la porte. C'était Golden Boy en personne.

- Merci, bafouillai-je.

- Bonne journée Alice.

Je sentis le rouge me monter aux joues. Pour une personne qui devait en avoir rien à faire, c'était raté...Je partis dans mon bureau sentant toujours les effluves boisés de Prescott.

Diane m'appela pour que je vienne la voir dans son bureau.

- Bonjour Diane, dis-je après avoir frappé à la porte.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant