Chapitre 38

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L'automne arriva, je suivais l'organisation du mariage de Georgina à distance souvent en appel visio, je n'avais eu aucune nouvelle de James depuis cette nuit improbable d'août. J'y repensais souvent même si cela apparaissait comme un souvenir lointain, un rêve dont on ne voudrait pas se réveiller. A quoi cela pouvait servir de penser à lui ? Il était à des milliers de kilomètres dans une vie qui ne ressemblait en rien à mon quotidien. C'était presque si le fait que nous avions eu une relation un jour n'avait pas existé.

Le jour de l'anniversaire de James, j'avais enfin l'excuse que j'attendais pour lui envoyer un message et, après beaucoup d'hésitation, je fis livrer chez lui un beau livre sur la voile.

J : merci

Il envoya une photo du livre sur sa table basse.

Moi : je t'en prie

J'eus Georgina au téléphone quelques jours après pour un débriefing de sa séance d'essayage de robe de mariée.

- Je n'aime pas trop la deuxième, dis-je.

- Pourquoi ?

- Elle ne te ressemble pas.

- Tu as raison, je ne trouve pas ce que je veux.

- Tu peux toujours la faire sur-mesure.

- Je sais pas, je me suis toujours dit que j'allais en mettre une et puis ce serait celle-là !

- Comme dans les films.

- Exactement !

Je souris au téléphone.

- Je ne désespère pas, j'ai un autre rendez-vous demain. Sinon, on a vu James hier soir.

- Ah oui ?

Elle fit un trop grand sourire.

- Quoi ?

- C'est ta tête qui fait semblant d'en avoir rien à faire.

Je levai les yeux au ciel.

- Bref, dit-elle. C'était pour son anniversaire. Il a demandé de tes nouvelles.

- Ah bon ?

- Ne sois pas surprise non plus.

- Un peu quand même, je lui ai envoyé un cadeau pour son anniversaire.

- Comme ça ?

- J'ai vu un livre qui lui aurait plu.

- D'accord, dit-elle.

- Quoi ?

- Je sais pas, vous n'êtes pas ensemble mais tu lui envoie un cadeau et lui il demande de tes nouvelles. Non, tu as raison tout est normal. La dernière fois, vous vous étiez séparés en mauvais termes je te rappelle.

- On s'est revu à Paris, dis-je.

- Attends quand ?

- L'été dernier, il avait un avion à prendre à Paris, il était juste là 24h.

- Et ?

- On a pu discuter comme deux adultes.

- Et tu vas me faire croire que vous n'avez que parler ?

- Bref, je ne sais pas pourquoi on parle de ça.

- Vous avez recouché ensemble ?

- J'espère que la porte de ton bureau est fermée, dis-je en souriant.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant