Chapitre 48

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Il fallait que j'organise tout maintenant, mon déménagement, ce que j'allais faire de mon appartement, de mes affaires. Je savais que je ne pouvais pas continuer à rembourser mon emprunt sur mon appartement et payer en plus un loyer à New-York où les loyers étaient vraiment exorbitants. Il fallait que je le loue ou que je le vende.

Je regardais mon appartement, je n'avais pas envie de le vendre, je l'aimais cet appartement. J'y avais tellement de souvenirs notamment avec Léonard quand il avait habité en colocation avec moi pendant son premier stage.

- Tu en as parlé à James ? Demanda Sophie alors qu'on prenait un verre à côté de chez elle place Saint Georges.

- Non, je ne vois pas pourquoi je le ferai.

- En tout cas, ne laisse pas le tableau bleu si tu loues !

- Non, je le prendrais avec moi ou je le mettrais chez mes parents.

- Je peux le prendre à la maison aussi, dit Charlotte en souriant.

- Tu as trouvé un appart au fait ?

- Non pas encore, les prix sont délirants et c'est vraiment pourri.

- Et ton ancien appart ?

- Déjà loué...j'ai demandé.

J'appelai James alors que je marchais un peu avant de rentrer chez moi.

- Ca va ? Demanda-t-il.

- Oui et toi ?

- Tu es dehors ?

- Je suis en train de rentrer.

- Si tôt ?

- J'ai encore beaucoup de tri et de rangement à faire et je n'ai pas encore trouvé un appartement aussi.

- A New-York tu veux dire ?

- Oui, c'est fou ce marché, tout part trop vite.

- J'imagine. Tu vas faire quoi de celui à Paris ?

- Le louer je pense, je ne peux pas rembourser mon emprunt et payer un loyer en plus.

J'entendis du bruit derrière lui et des voix.

- Je suis désolé, je dois te laisser.

- D'accord.

- Je te rappelle, dit-il d'une voix pressée.

Je passai le reste de la soirée à essayer de faire des calculs dans tous les sens pour voir comment m'en sortir financièrement. Il n'y avait pas beaucoup de solutions : louer ou vendre. Mais vendre était un crève-cœur.

Il me rappela le lendemain dans l'après-midi.

- Ca va ? Dis-je alors que je triai mes vêtements.

- Oui et toi ?

- Dis-moi, j'ai repensé à tes histoires d'appartement.

- Oui ? Demandai-je surprise.

- Je ne sais pas ce que tu en penses et je sais que c'est un pas important, on peut juste y réfléchir.

Je l'écoutai, je ne comprenais pas où il voulait en venir.

- Tu peux venir t'installer à la maison si tu le souhaites.

Je bloquai, m'installer avec lui ? Ca voulait dire vivre avec lui.

- Je...

- C'est juste une idée, tu peux y réfléchir de ton côté.

- Je t'avoue que je ne m'y attendais pas en fait.

- Comme ça tu peux garder ton appartement à Paris et ça fait un point de chute.

Savoir qu'il avait réfléchi à tout ça, qu'il avait pris ce temps-là fit dessiner un sourire sur mon visage que je n'arrivais pas à enlever.

- Tu as pensé à tout ça ?

- Ca m'arrive de réfléchir oui. Pas de pression, D'accord ?

- Ok, je vais y réfléchir.

- Je sais que tu aimes ton indépendance et si tu préfères avoir ton appartement, je le comprends aussi. Je me suis juste dit c'est...c'est dans l'ordre des choses.

- Tu as pensé à ça toi ?

- Ca m'arrive oui. Pas toi ?

- Si si évidemment.

- Réfléchis-y on a le temps.

- Merci.

Il m'avait donné de quoi réfléchir. C'est un énorme pas, ça voulait dire partager le quotidien, notre intimité, notre relation prenait clairement un tournant beaucoup plus sérieux. Il était prêt à franchir cette étape avec moi. Mais est-ce que moi je l'étais ?


L'associé et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant