Chapitre 35

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Lundi, retour au bureau de Paris. J'avais enfilé une robe mi-longue ample blanche avec des sandales en cuir. Je pris mon sac et me regardais dans la glace avant de sortir. Je vis que j'avais encore le collier que James m'avait offert autour du cou. Avec tout ce qui s'était passé les semaines précédentes, j'avais oublié que je ne l'avais jamais retiré. Est-ce que je devais l'enlever ? Ma main glissa sur le métal jaune et je repensais au moment il me l'avait attaché chez lui. Je sentais presque ses doigts sur ma nuque et me mis à frissonner. Je n'avais pas envie de l'enlever, j'avais besoin de l'avoir sur moi et de garder ce lien avec lui.

Je pris le métro et sortis à la station Opéra. J'entrais dans les bureaux. Ils étaient encore déserts à cette heure-ci. Je m'assis et ouvris mon PC. Je fis du tri dans mes mails et transférai les demandes urgentes que j'avais reçu personnellement au bureau de New-York. Mon fixe sonna.

– Bonjour Alice, bon retour parmi nous, dit Anne.

– Bonjour Anne.

– Est-ce que tu peux passer dans mon bureau ?

– Oui, j'arrive.

Le bureau de Paris comptait deux associés Anselme et Anne. Anselme était au commande et Anne l'épaulait dans la gestion des équipes. C'étaient deux personnalités très différentes, alors qu'Anselme était très long pour prendre des décisions, Anne était toujours un peu trop empressée. Elle commettait souvent des bourdes sans compter que techniquement elle n'était pas très à l'aise tant sur la gestion financière que sur le juridique. J'entrai dans son bureau.

– Ca va le retour pas trop dur ?

– Un peu encore en jetlag je t'avoue.

– J'imagine. J'ai eu un appel de Gary et Diane vendredi.

– D'accord...

– Ils m'ont fait un super retour sur toi déjà.

Je souris.

– Ils étaient très déçus que tu ne puisses pas rester avec eux.

J'étais gênée de les avoir plantés comme ça mais je n'avais aucune obligation envers eux.

– Et nous on est très content que tu sois revenue évidemment. Bref, tout ça pour dire qu'ils ont demandé que tu montes en grade et après discussion avec Anselme, on est d'accord. Tu recevras ta nouvelle fiche de poste et le salaire correspondant ce matin.

Je haussai les sourcils.

– Je...je ne m'y attendais pas.

– Apparemment tu as géré le compte de quelqu'un de compliqué, un associé de fonds c'est ça ?

– Oui.

– Ils ont été impressionnés.

– Merci Anne.

– Donc tu as un bureau à toi maintenant !

– Merci beaucoup.

Je sortis du bureau et croisai Emilie qui arrivait. Emilie était arrivée en stage un an auparavant, nous l'avions embauchée à la fin. Elle était jeune mais intelligente et travailleuse, je m'étais tout de suite bien entendue avec elle et l'avais prise sur les comptes sur lesquels je travaillais.

– AAAAAAAH ! Hurla-t-elle.

– Ca va ?

– Trop trop contente que tu sois revenue.

– Merci !

– C'était vraiment dur sans toi, dit-elle en faisant la moue.

Je m'installai dans mon nouveau bureau. J'avais vue sur la rue de la Paix. Je me remis devant mon PC. Je reçus un mail de Georgina en fin d'après-midi.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant