Chapitre 20

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Je me regardai dans la glace de l'entrée. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Je partais dîner avec un homme dont je m'étais promis de me tenir éloigner. Après avoir passé une nuit magique, me rappelai-je. J'avais souvent tendance à trop réfléchir et cette fois-ci, je me dis de me laisser porter. Que pouvait-il arriver de pire ? A part sur le plan professionnel évidemment. Autant aborder le sujet directement avec lui. Mon téléphone vibra me tirant de mes réflexions.

J : la voiture t'attend en bas de chez toi

Une demi-heure après je sonnais à la porte d'entrée de James.

- Bonsoir, dit-il en souriant.

- Bonsoir.

- J'ai commandé Thaï, ça te va ?

- Parfait.

Je le vis déambuler dans son appartement pour prendre son téléphone qui vibrait sur l'îlot de cuisine.

- Tu veux quelque chose à boire ?

- Tu as de l'eau pétillante ? Demandai-je.

Il m'apporta un verre.

- Merci, dis-je.

Il sourit. On s'assit autour de l'îlot central pour dîner.

- Tu n'aurais pas une fourchette ?

- Si...dit-il en souriant avant d'ouvrir un tiroir.

- Merci. Je n'ai jamais su manger avec des baguettes.

- Je vois ça, dit-il en prenant une bouchée facilement.

- Crâneur.

- C'est une question de technique.

Je tentais une dernière fois.

- Arrête de me regarder, c'est stressant.

- D'accord, dit-il à deux doigts de rire.

- J'abandonne, ça m'énerve.

Je pris la fourchette, heureuse de retrouver un couvert que je savais utiliser.

- Tu as fini ? Demanda-t-il à la fin du dîner.

- Oui merci, dis-je en me levant pour débarrasser.

Il sourit et m'embrassa tellement soudainement que je ne pus masquer ma surprise.

- Eh bien Monsieur Prescott, dis-je avec un sourire en coin.

- Je croyais qu'on avait arrêté le Monsieur Prescott.

- C'est vrai.

Il replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. J'eus un frisson en sentant ses doigts contre ma peau. Il m'embrassa plus intensément. Il allumait une nouvelle fois tout mon corps et toute mon âme comme s'il était en possession de mon être sans que je puisse y faire quoique ce soit.

- Je peux te poser une question ? Lui demandai-je.

- Je t'écoute.

- Pourquoi je suis là ?

Il sourit.

- Ca te fait rire au moins, dis-je.

- Non mais le fait que tu sois aussi directe oui.

- Ne change pas de sujet.

- Parce que j'ai envie de passer du temps avec toi. Pourquoi cette question ?

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant