De Paris à New-York : au-delà des apparences

Chapitre 27

Le week-end suivant, je me réveillai un peu tôt et laissai dormir James. Les semaines étaient longues pour lui, il partait tôt et revenait de plus en plus tard. Il m'avait rejoint vers une heure du matin directement en sortant du bureau.

J'ouvris mon PC et me mis à chercher des places pour le Madison Square Garden en prévision de l'arrivée de toute ma famille à NYC.

– Tu fais quoi ? Demanda James quand je regardais ce qu'il y avait à l'affiche.

– Je cherche des places pour un match de basket.

Il haussa les sourcils.

– Ma famille vient passer quelques jours ici. Mais ça a l'air complet...

– Je peux t'avoir des places.

– Ah bon ?

– Oui, Talian nous donne des places.

– Non mais garde-les.

– Je ne les utilise pas.

– Tu es sûr ?

– Tu en as besoin de combien ?

– Six. Euh non cinq, dis-je en me rappelant que Léonard ne serait pas là.

– Ok, je vais dire à Gail de gérer ça.

– Merci.

J'ouvris une nouvelle page pour un spectacle sur Broadway. Il sourit en s'installant avec un mug de café.

– Je leur fais la totale du parfait touriste, dis-je.

– Je vois ça.

Je pris cinq places également pour un show. Je ne savais s'il fallait que je lui propose de venir avec nous. C'était un peu tôt pour qu'il rencontre ma famille et je ne savais pas où allait nous mener notre relation, cela me semblait prématurer. Il passa sa main dans les cheveux en regardant l'écran de son téléphone.

– Tu as des idées que je pourrais leur proposer ? Sachant qu'il y a des enfants petits.

– Aller voir la statue de la liberté, il faut prendre un bateau, les enfants vont bien aimer...sauf s'ils sont comme toi.

– Très malin mais bonne idée.

– Sinon, il y a Times Square évidemment, le MOMA, Central Park aussi, et aller en haut d'un gratte-ciel et le pont de Brooklyn aussi.

Je hochai la tête.

– Un vrai guide touristique.

– Ce sont les incontournables. Ils sont là combien de temps ?

– Une semaine.

Il me sourit.

– Je crois qu'avec ça, ils ont de quoi remplir leur journée.

Trois semaines plus tard, je retrouvais toute ma famille à l'aéroport. Ils sortirent dans le hall des arrivées, Pierre et Caroline étaient marqués par la fatigue, les traits tirés avec leurs enfants déchaînés qui couraient devant eux. Mes parents suivaient derrière et sourirent quand ils me virent.

– Comment s'est passé le vol ? Demandai-je après les avoir embrassés.

– L'enfer, me dit Pierre. Les deux dernières heures, ils étaient ingérables.

– Tu peux souffler, dis-je à sa femme Caroline.

– On est content d'être arrivés ! Me dit-elle.

– Nous ça allait, dit Papa en souriant.

– John, dit Maman en levant les yeux au ciel.

L'ambiance était animée et joyeuse. Notre famille avait toujours été un joyeux bazar plus ou moins organisé, tout le monde parlait en même temps. J'étais heureuse qu'ils aient fait le déplacement jusqu'à New-York et qu'ils découvrent ce qui était désormais ma vie. Ils apportaient un bout de France avec leur arrivée.