Chapitre 12

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Je passai mon week-end à ressasser encore et encore ce stupide message vocal. J'essayai de me convaincre que ce n'était rien, qu'il n'avait pas écouté, voir qu'il l'avait effacé. Je devais quand même me préparer au pire : être convoquée par Gary.

J'étais stressée en arrivant dans le lobby. Golden Boy était en train d'attendre l'ascenseur. Et merde...Il me vit, plus de retour en arrière possible. J'étais obligée d'assumer, mon cœur commença à battre de plus en plus fort.

- Bonjour Alice, dit-il en souriant.

- Bonjour, répondis-je.

J'évitai soigneusement de croiser son regard. J'avais tellement honte de ce que j'avais fait.

- Tu ne montes pas ? Demanda-t-il.

Mon cœur rata un battement, l'ascenseur était ouvert et il était déjà dedans. Je me précipitai à l'intérieur. Il sourit, amusé ce qui augmenta mon embarras. Les portes se refermèrent derrière moi.

- Bien remise de ton week-end ?

Sa question résonna comme une sentence. Je pouvais essayer de faire comme si je ne comprenais pas, dans le doute, l'espoir fait vivre, il pouvait ne pas avoir écouté le message. Je tentais le tout pour le tout.

- Bien merci. Et toi ?

- Intéressant, dit-il.

L'ascenseur s'arrêta à mon étage.

- Bonne journée, dis-je.

- Alice, dit-il en souriant avant d'appuyer sur le bouton de fermeture.

Ses yeux brillaient d'une nuance particulière. Mon Dieu, il avait écouté le message, c'était évident, il n'aurait pas été aussi moqueur. Je m'assis à mon bureau en essayant de trouver une solution pour dénouer la situation. Je me décidai à l'appeler pour lui présenter des excuses, j'allais composer son numéro quand Georgina entra dans mon bureau.

- J'ai mis deux jours à me remettre de samedi soir...dit-elle.

Elle souffla bruyamment.

- C'est quoi cette tête ? Tu as encore de l'alcool dans le sang ?

- J'ai fait une bêtise en rentrant, dis-je avec un regard penaud.

Elle fronça les sourcils.

- J'ai envoyé un message vocal à Prescott.

- Mais non ?

- Si...

- Tu me le fais écouter ?

- Non ! Je l'ai effacé.

- Tu lui disais quoi ?

- Je le recadrais sur l'attitude professionnelle qu'on doit avoir tous les deux.

Elle éclata de rire.

- Ok, tu ne me rassures pas du tout là.

- Tu lui as dit grosso modo qu'il te plait.

- Ah bon ?

- Alice...une personne qui te laisse un message à ?

- 2h30 du matin.

- A 2h30 du matin c'est qu'elle t'aime bien...

- Mon Dieu, c'est pire que ce que je pensais. Je l'ai croisé ce matin.

- Il t'a dit quelque chose ?

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant