De Paris à New-York : au-delà des apparences

Chapitre 19

Je me réveillai avec la lumière du jour qui perçait à travers les fenêtres de la chambre. Les souvenirs de la nuit me revinrent à l'esprit et toute l'intensité de ce qui s'était passé. Je pouvais en rougir rien qu'en y repensant.

Le lit était vide. Je me redressai, je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait être et avais bien besoin de faire une toilette. Je me levai et attrapai ma robe laissée par terre hier soir, pendant quelques secondes je revis le moment où il me l'avait l'enlevé. Je secouai la tête pour sortir ça de ma tête et retrouver le fil de mes pensées. Je n'avais qu'une idée en tête sortir de chez lui. Où était-il d'ailleurs ? Je me rappelai une conversation avec Georgina et ses amies, il était bien du genre à quitter son appartement avant que la fille ne se réveille. Il fallait que je prépare à cette éventualité. Je me mis à tendre l'oreille, il n'y avait pas un bruit, tout était calme.

J'ouvris une porte et entrai dans un dressing en bois brut qui devait faire la taille de ma chambre. Des costumes étaient alignés les uns à côtés des autres, il y avait des étagères remplis de chaussures de ville, de sneakers. Tout était parfaitement rangé. Je cherchais la salle de bain, une porte était cachée entre deux étagères, je l'ouvris et je trouvais ce que je cherchais. La salle de bain était aussi impressionnante que le reste de l'appartement en marbre noir nervuré blanc. Il y avait deux vasques directement taillées dans la pierre et une immense douche séparée par une parois vitrée. Je mis du dentifrice sur mon doigt et frottai mes dents tout en observant ce qu'il y avait autour de moi. Sa brosse à dents électrique, le dentifrice, une bouteille de parfum, un peigne, du savon et un rasoir rangé dans un verre. Je regardai ma tête dans la glace. J'avais les cheveux ébouriffés, le regard fatigué mais brillant. Je me sentis un peu mieux. Je pris mes chaussures à la main et descendis l'escalier. Toujours aucun bruit, il n'était pas là. Je me dirigeai vers mes affaires laissées sur une chaise. Je pris mon téléphone, il était presque 11h du matin. J'avais un message de Charlotte et Sophie qui m'attendaient pour prendre un brunch et qui attendaient « TOUS les détails ». Je ne pus m'empêcher de sourire.

Au moment où j'allais mettre mon manteau, une porte s'ouvrit.

- Tu es réveillée ? Entendis-je.

Je sursautai, comme prise sur le fait de faire le mur. Il souriait, habillé en jean et en tee-shirt.

- Tu veux un café ? Demanda-t-il en prenant un mug posé à côté d'une machine à café.

Je le regardai interdite.

- Sauf si tu veux partir, ajouta-t-il en souriant.

- Euh...non, un café d'accord.

- Je ne crois pas avoir de lait.

- C'est pas grave, ça me va.

Il me tendit la tasse remplie. Je m'assis sur une des chaises haute installées devant l'îlot central de la cuisine.

- Merci.

Il m'observa avant de boire dans son mug à son tour.

- Tu comptais t'en aller comme ça ? Demanda-t-il ses yeux braqués sur moi.

Grillée ! Il allait falloir trouver une excuse.

- Je pensais que tu étais parti en fait.

Il hocha la tête, l'air amusé.

- Ok, tu me tiens en haute estime.

Je souris mal à l'aise. J'avais l'impression que plus j'étais gênée, plus il était amusé. Je bus une gorgée de café, il était beau à mourir, il passa la main dans ses cheveux ce qui les rendit encore plus hirsutes. Et dire que je venais de passer la nuit avec lui...Mon portable vibra me tirant de mes rêveries. Charlotte m'envoyait un nouveau message, je lui répondis que j'allais partir.