Chapitre 23

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Je sonnai chez lui vendredi soir, anxieuse. C'était un peu idiot de ma part, nous avions passé beaucoup temps ensemble les semaines précédentes. Je n'avais aucune raison de me sentir aussi tendue à l'idée de le voir.

La porte s'ouvrit sur James qui souriait. En quelques secondes il me fit oublier ma nervosité. Je répondis à son sourire un peu timidement. Il attrapa mon bras et m'embrassa sans prononcer une parole. Son baiser était intense et m'avait littéralement ôté toute respiration.

– Bonjour à toi aussi, dis-je en souriant.

Il sourit grandement.

– Ca allait ta semaine ? Demanda-t-il avant de déposer un nouveau baiser sur ma bouche qui n'attendait que ça.

– Longue...et toi ?

– Bien trop longue.

Son regard s'étincela d'une lueur malicieuse qui me fit rougir comprenant qu'il avait la même envie que moi.

– Tu bois quelque chose ?

– Je prendrai bien un verre de vin.

Je remarquai qu'une énorme palette en bois était déposée à côté de la table de la salle à manger.

– C'est quoi ? Demandai-je.

– Un tableau que j'ai acheté aux enchères.

– Tu vas souvent dans les maisons de vente ?

– Parfais mais celui-là c'était lors du gala de la fondation.

– Tu avais misé sur quel tableau ?

– Un tableau de Kulkin.

– Je ne vois pas lequel c'est.

– Une peinture moderne dans les tons de bleus.

Je ne pus cacher ma surprise. Etait-ce le même tableau qui m'avait ému ? Je n'avais pas pu voir qui avait gagné l'enchère.

– Tu l'as ici ?

– Oui, dit-il en souriant en montrant le dessus de la cheminée. On vient de me l'installer.

Je m'approchais de la toile, c'était bien le celui-là. J'eus la même sensation que la première fois que je l'avais vu. Mes yeux étaient fixés sur la peinture, plus on la regardait plus on voyait de minuscules détails qui la rendait encore plus spectaculaire. Des pointes minuscules de couleurs chaudes étaient disséminés dans la toile la rendant encore plus spectaculaire. C'était hypnotisant. James me tendit un verre de vin alors que je regardais toujours le tableau.

– Tu as de la chance de pouvoir l'admirer tous les jours, dis-je.

Il regarda la toile à son tour.

– C'est un bon investissement.

– Tu ne l'aimes pas ?

– Si, c'est une belle œuvre.

– Tu achètes souvent des peintures ?

– J'essaie de suivre ce qui se passe.

Je hochai la tête.

– Tu aimes bien l'art ? Demanda-t-il.

– Je ne m'y connais pas trop, avouai-je.

– Tu n'as pas forcément besoin, c'est subjectif.

– Pour toi c'est avant tout un investissement.

– Ca peut l'être, oui. Mais j'essaie de lier les deux.

Je lui souris.

– Comment s'est passé ton déplacement ?

– Ca a été un peu chaud, dit-il en soufflant.

De Paris à New-York : au-delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant