Chapitre 10

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- Putain ! Grogne-t-il.

Katsuki est debout, dans le froid, à l'attente d'un bus qui ne vient toujours pas. Ses camarades l'entourent, les joues rougies. De petits nuages se forment au bout de leurs lèvres. Ils bavardent joyeusement, enjoués par la sortie prévue seulement depuis 3 jours. Lui est adossé au grillage qui encadre l'établissement scolaire.

Il attend.


Il attend quoi ? 





Rien.





Il attend qui ?









Lui.





Deku.


Il n'est toujours pas là. 

Et ça l'fait chier.

Il ne sait même pas pourquoi il s'énèrve autant pour Deku.

Mais les faits sont là.

Il enrage.

Sûrement parce que, malgré lui, il s'inquiète.

Lui qui est habituellement toujours en avance de quelques minutes si ce n'est plus, pour la première fois de sa vie, il est en retard.

Heureusement que le bus est aussi en retard.

Il regarde sa montre.

Mais pourquoi il est toujours pas là, bordel !

Quelque chose lui serre la gorge, l'empêche de respirer convenablement. 

Il a un mauvais pressentiment.

Eijiro sursaute d'un coup, à côté de lui, et étouffe un cri, ses yeux rivés et s'agitant sur la technologie qu'il tient à deux mains, comme pour s'empêcher de s'effondrer.

(N/A : La magie du scénario, tu connais...)

Katsuki se retourne et fronce les sourcils devant l'état de son meilleur ami. Les yeux de ce dernier sont remplis de larmes qu'il tente de réfréner. 

Avant de pouvoir l'interroger, il aperçoit plusieurs de ses camarades avoir la même réaction : Mina garde les yeux rivés sur son téléphone, une main sur sa bouche, tandis qu'Ochaco et Tsuyu pleurent à chaudes larmes. 

Katsuki tourne vivement la tête pour voire l'autre moitié de classe. Seul Shoto a son téléphone en main. Et lui qui est habituellement si inébranlable, fronce les sourcils. Ses muscles saillent sous sa veste, comme s'il avit besoin de toute la force du monde pour l'empêcher de tomber. Si Katsuki l'avait observé un peu plus longtemps, il aurait remarqué la haine qui a réussi à se frayer un chemin au travers de ses souvenirs, et qui lui teinte désormais les yeux. 

Malentendant mal entenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant