De toute sa vie, jamais aucune musique ne lui serait apparue antant irritable. Le seul métronome naturel du goutte à goutte vient orchestré ceux des machines. La ligne plate subit de légère secousse à ce qu'il estime toute les secondes. C'est d'ailleurs par ce moyen qu'il tente de deviner l'heure actuel, accusant d'un oubli de matériel pourtant essentiel.
La musique qu'il s'amuse de battre distraitement de son pied gauche reflète assez bien le paysage. L'hiver finit laisse imaginer les quelques bourgeons qui commencent à voir le jour. Les quelques neiges qu'il put y avoir cet hiver ne laisse comme vestige de son passage qu'un souvenir de jeux enfantins. Et aussi quelques bleus, marques d'impact de boule de neiges lancés un peu trop vigoureusement pour de jeunes adolescents.
Les arbres les plus proches ombragent anarchiquement le sol pavé, ainsi que le seul meuble qui tente d'habiller vainement la salle autrement que par les machines. L'ombre vient finir son tracé sur l'unique fleur d'un vase dont l'eau mériterait d'être changé.
Soupirant, il s'attarde à cette tâche que certains qualifieraient de chronophage, mais qu'il assure essentiel. Cent-quatorze jours, qu'il s'acharne à acheter les plus belles chez la fleuriste en face du lycée.
Il retourne sur son siège, celui-là même dont le dossier lui rentre un peu plus dans les homoplates. Il fait attention d'éviter les nombreux fils qui tiennent en marionnettes son petit ami, aussi pâle que la neige.
De fins cillons violets lui parcourent la peau, faisant prendre à son teint un côté encore plus maladif qu'il ne l'est déjà. Ses tâches de rousseurs sont beaucoup moins moins voyantes, comle si sa pâleur s'était étendu jusqu'à ses attributs physiques.
Il repousse les quelques mêches, plus longues qu'à son arrivé, loin de son front. Comme à chaque fois, sa peau glacée reste de marbre lorqu'il effectue ce geste tendre et délicat, comme on manierait du verre.
Et, comme une sorte de rituel inavoué, vérifiant que personne n'est dans les parages, il embrasse délicatement ses lèvres immobiles, avant de parcourir son corps de la pulpe de ses doigts. Peut-être fait-il ça dans l'espoir de créer un moindre signe de sa présence ?
Pour être honnête, il sait ses marquent vaines, mais se sont là les seules mimiques sur lesquelles il se permet de croire. D'espérer.
Il commence toujours par sa lèvre supérieur, avant de passer tout de suite à celle inférieur. Il les sent encore un peu humides, puisque ses propres lèvres étaient légèrement humectées. Dès lors, lorsqu'il l'a plus tôt embrassé, il lui a donné un peu d'humidité, celle dont il a tant besoin. Ses lèvres gercées sont délaissées pour sa mâchoire. Son doigt retrace cette courbe, qui s'affermit avec sa croissance. Son cou, qu'il n'oublie pas de tracer du bout du doigt, bouge légèrement sur chaque inspiration profonde. Son épaule, tâcheté de quelques rousseurs, relit son bras saillant à son torse, recouvert d'une simple chemise de nuit, uniforme incommodant de l'hôpital. Sa main marquée par les entrainements peut-être un peu trop excessifs tient sans même le savoir, un des fils qui le maintient de vie.
Cette vie qu'il lui aurait été arraché, sans son intervention et son réflexe premier d'appeler les pompiers avant son professeur. Le professionnel a d'ailleurs félicité son sang froid et ses réactions dignent d'un futur grand héros. Soit-disant, la mort cérébral l'aurait atteinte s'il y avait eu une minute de plus. En y réfléchissant, il a souvent bénit sa bonne étoile de la bonne circulation de se soir-là. Les bouchons fréquents auraient eut raison de son amant.
Katsuki sort comme toujours le stic à lèvre qu'il a prit soin de lui acheter plus tôt dans la journée, l'autre étant fini. Il l'applique généreusement, les travaillant comme il le ferait avec personne d'autres. Aujourd'hui, il est venu un peu plus tôt que d'habitude, comme il le fait les débuts de mois. Il sort les petits ciseaux qu'il a soustrait à la vigilance de vigile et commence à lui couper ses ongles beaucoup trop grand. Puis, il passe aux cheveux. Faute de moyens, il n'a pas pu prendre d'autres ciseaux, mais en contre partie, il a bien sûr nettoyer l'ustensile avec le gel foirni et une lingette. Il attrape la première mèche qui l'aveuglerait s'il se réveillait et lui coupe, comme lui a appris sa mère.
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Malentendant mal entendu
Fiksi Penggemar2 ans. Cela va faire deux ans qu'Izuku a tout perdu. Sa mère. Son ouïe. Son sommeil. Ses rêves. Son sourire. Deux ans que sa mère est décédée sous l'alter de son père. Deux ans qu'Izuku subit. Ses amis observent impuissants son déclin qui accroit de...