Chapitre 23

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Encore.

C'est ce qu'il continue de se répéter.

Encore.

Encore cette pénombre étouffante.

Encore cette mare de sang à ses pieds.

Encore ses hurlements qui sifflent en bourrasques pour venir s'échouer contre ses tympans.

Encore.

Il est de retour. Dans cet endroit lugubre.

Il est plongé dans la pénombre de ses pensées

***

- C'est encore loin ?

La question pourtant si innocente de l'électrique manque de peu de déclencher une colère si violente au cendré que la réponse d'Eijiro n'aide pas de beaucoup à lui faire desserrer les mâchoires.

- Dans une vingtaine de minutes.

Savoir que leur seule occupation est le temps qu'il reste sur le trajet est juste... accablant pour le cendré. Parce que depuis maintenant 4 mois, Izuku est inconscient, et ce maudit produit le mantient plongé dans les méandres de son esprit.

Et cette fois-ci, il le sait : il ne pourra pas s'en sortir tout seul.

C'est pour ça qu'il tanne son professeur d'aller à l'adresse qu'à marquer Izuku de son sang avant de sombrer dans le coma. Mais celui-ci lui affirme qu'ils doivent attendre que la police ouvre l'enquête.

Mais elle n'avance pas.

Et ça l'exaspère. Toutes ses procédures ne sont qu'un ramassis de merdes chronophages. Et, ce qui est sûr, c'est que ce voyage scolaire ne servira pas qu'à visiter les musées sur le génocide des alters.

***

Il fait sombre.

C'est pesant.

Le liquide épais qui s'accroche à sa peau est calme. Il forme de petites vaguelettes à chaque avancée. Pour aller où ?

Il ne sait pas. Il essait de trouver une issus, comme la dernière fois, mais il l'a trouve pas.

Alors il avance sans but, comme un vagabon qui voyage au gré de ses envies.

Peut-être trouvera-t-il une lumière, si cliché d'une sortie ?

Le contraste de ses pensées avec la pénombre qui l'englobe le fait esquisser un maigre sourire. Un sourire de coin. Un sourire moqueur.

En cet instant, la solitude qui va de paire avec l'ambiance le fait languir d'un seul être sur Terre.

Lui.

Son amour.

Ce péché murmuré.

"Kacchan".

***

- OOOOOOHHHW !!!! VOS GUEULES

Un silence religieux suit sa demande fort peu catholique. Le poing du cendré a frappé la table dans un bruit sec, laissant pour vestige de son passage une marque indélébile dans le bois fendillé. Les regards mi-choqués mi-peinés de ses camarades a le don de l'énerver encore plus.

Malentendant mal entenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant