Les cuves se succèdent, sans pour autant donner l'illusion d'en voir un jour le bout. Les bulles remontent en un ploc bruyant et sec. Les machines exposent des diagrammes sans grand sens aux yeux fatigués d'Aizawa.
La situation est bien pire que ce qu'il imaginait.
Une dizaine.
Non, une vingtaine.
Et ce n'était que la première pièce.
Les cuves contenaient des personnes aux visages familiers, sans doute rencontrés dans une alerte disparition.
Une main se pose sur l'épaule tendu du professeur. Loch Rock aborde un visage sévère, mais qui se veut conciliant. Il espère ainsi permettre au professeur de retrouver son sang froid devant cette amoncellement de corps sans signe de vie.
Alors envoyés en reconnaissance, ils voient Hawks revenir. L'horreur se lit assez bien sur son visage. Ses dires le confirment.
- La voie est libre. Mais, je vous préviens, il ne vaut mieux pas emmener les gamins là-dedans, explique-t-il d'une voix tremblante de rage tout en désignant Shoto et Eijiro. C'est vraiment inhumain.
Il secoue la tête, comme pour tenter de chasser cette image incrustée à fer blanc sur sa rétine. Il coupe ce léger suspense qu'il a instauré malgré lui.
- Une montagne de cadavres difforme. Tous moins humains les uns que les autres.
Aizawa et Rock Lock réfrènent un frisson.
Le lieu, digne d'un film d'horreur, arbore sur ces murs des traces rouges, que les héros situés en arrière souhaitent ne pas être du sang mais simplement un produit raté. Les faibles lumières clignotent en rythme, presque toutes les quinze secondes. Le hall principal, pièce immense où sont exposés des expérience en cours, possède sur la totalité de ces murs des billes en verre, au multiples couleurs. Rock Lock aurait sûrement esquissé un sourire en faisant le parallèle avec un très vieux film d'animation -- sur les émotions, s'il se fit à ces souvenirs de jeunesses -- mais la lueur et l'aura inquiétante qui s'en échappait l'en dissuade. Les billes de verres contenaient toutes en leur centre un organe intact, quelque peu difforme par rapport à l'être humain, mais semblait néanmoins prêt à la greffe. De fines lignes violettes fluorescentes en parcouraient quelques fois la surface.
Détournant le regard, le visage faiblement éclairé de rouge par la lueur des sphères, il se dirigèrent vers la pièce aux cadavres, afin de trouver un éventuel indice.
Les ampoules explosèrent. Sans crier gare, un rire se répercuta sur leur tympan. De grosses sueurs froide parcoururent Eijiro. Il prit sans s'en rendre compte une inspiration fébrile. Le rire s'arrêta. Aizawa indiqua qu'il provenait sûrement du couloir, et que par conséquent, il préférait s'y rendre seul et le laisser ici avec pour compagnie Shoto. Sans autre choix que d'obtempérer, ils inspectèrent la pièce dans un silence de mort.
Eijiro se déplaça entre les cuves et inspecta les corps zébrés de violet. La couleur, plus qu'inquiétante, illumina la pancarte en-dessous de la plaque. "Expérience 323 - type A /edition 2054", lit-il. Il espère sincèrement qu'il n'y avait pas 322 expériences avant lui, parce que cela voudrait dire qu'il y a plus d'une salle où serait conservé les cadavres des malheureux.
Il passa à la deuxième cuve. La jeunesse de l'individu le surpris et lui perfora le coeur. Il ne lui donnait pas plus de 5 ans. Cela-dit, sa plaque indiqua une année qui le contredirait. 12 ans ? Sérieusement ? Il n'ose même pas imaginer la souffrance qu'à dû supporter cet enfant pour cesser de grandir. Son état mental en a pâtit ? Il n'espère pas. Il resta longtemps devant le matricule de cet enfant "Expérience 174 - type E /edition 2065" avant d'en expoler d'autres. A force d'observation, il en déduit que les types devaient correspondre à l'âge (A pour adulte et E pour enfant), le numéro à leur nom ici et le chiffre à l'année de naissance.
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Malentendant mal entendu
Fanfiction2 ans. Cela va faire deux ans qu'Izuku a tout perdu. Sa mère. Son ouïe. Son sommeil. Ses rêves. Son sourire. Deux ans que sa mère est décédée sous l'alter de son père. Deux ans qu'Izuku subit. Ses amis observent impuissants son déclin qui accroit de...