Chapitre 17 : un. Puis deux. Puis trois

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Ses yeux reposés s'ouvrent, lentement. Il ne s'est jamais senti si... reposé. Un poids sur son flanc droit le fait se sentir en sécurité, comme au coeur d'une chaleur réconfortante qui lui souffle que tout va bien. 

Il se retourne lentement.

Le plus beau tableau qui lui ait été donné de voir s'offre à lui. Une machoire sayante, Un nez droit, des lèvres pulpeuses qui se soulèvent en un faible rictus, ses sourcils marqués, ses mèches rebelles qui passent devant ses yeux, et ses yeux magnifiques ouverts.

...

Oh.

Ils sont ouverts.

- Alors, le nerd, on s'amuse à me dévisager ? Dans mon sommeil en plus ! Fais gaffe, parce que ça vire au voyeurisme !

D'un rouge pivoine, il met ses mains devant son visage, comme pour se subtituer à son regard perçant. Une poigne forte lui saisit les poignet pour laisser apparaître un katsuki bien trop proche. Ce dernier réduit la distance pas un rapide baiser volé, d'une tendresse imparable. Izuku fond littéralement devant cette preuve d'affection peu commune à son petit-ami.

- Je t'aime, souffle-t-il.

- Moi aussi, le nerd.

La distance se réduit à nouveau, Katsuki à califourchon sur Izuku, et il s'embrasse. Ce baiser transpire l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre. Un ballet de langues débutent, goûtant avec passion l'autre, se redécouvrant à nouveau. La chaleur dans la pièce monte légèrement, mais ils en font outre. En ce moment, rien ne compte plus que l'autre, se serrer dans les bras, vivre cet amour de tout leur être.

Ils s'éloignent l'un de l'autre afin de reprendre leur respiration. Un mince filet de bave les relit toujours, mais ils s'en fouttent. Ils en veulent plus. Alors ils recommencent à s'embrasser passionnément, jusqu'à ce qu'une remarque moqueuse leur parvienne

- Oh lala, mais ça se galoche par ici ! Je dis quoi au prof, pour votre retard ? "Désolé monsieur, mais je crois qu'Izuku n'a pas pu venir... Il est souffrant, Katsuki l'a baisé trop fort !".

Mina, à l'entrebaille de la forte, se fait tuer du regard par Katsuki. 

- Merde, l'alien, casse-toi ! C'est pas un spectacle !

Mina prend une pause théâtrale, la main sur le front et les sourcils faussement inclinés pour montrer sa "peine".

- Oh ! Enfer et damnation ! Et moi qui apportait les popcorn... NON, BAKU CALMES-TOI, OK, Ok, ok, j'arrête. Moi, de base, je venais juste pour vous dire qu'il restait cinq minutes avant les cours, comme je suis une grande amie, fidèle, et tout...

Enfin bref, je vous laisse les tourtereaux ! Et je vous conseille d'arriver à l'heure, sinon je ferai ce que j'ai dis.

Izuku prend la parole, la voix chevrotante, remplie de honte, d'inquiétude et de gêne.

- Qui est ?

- Eh bien, je dirai à Monsieur Aizawa que Katsuki t'as pété le cul !

C'est dans une panique et une honte face à ces paroles crus quIzuku et Katsuki se préparent. Chacun reconstitue le puzzle de leur uniforme, prenant le premier vêtement qu'ils ont sous la main, qu'il appartient à l'un ou à l'autre.

Ils n'ont pas le temps de s'en préoccuper.

Katsuki, en train d'enfiler ses chaussures, crit à Izuku : 

- Descend ! On a pas le temps de manger !

- 'ais 'e 'hui en crain 'e 'e 'aver les 'ents !

(N/A : "mais je suis en train de me laver les dents !)

Malentendant mal entenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant