Le feu brûlait autour d'elle, affamé, dangereux, impitoyable. La lumière verte qui brillait au loin était terrifiante et elle se resserra contre celle qu'elle tenait férocement dans ses bras, essayant de l'épargner alors qu'un cadavre calciné gisait à a peine quelque pas d'elles. Quelqu'un lui saisit le bras en criant son nom, il l'attirait, désireux de l'emmener loin, à l'abri. Ses yeux cherchaient désespérément une silhouette familière, elle avait promis, elle avait promis de revenir pour qu'ils s'en sortent ensemble et elle hurlait son nom et espérant qu'elle ait trouvée ce qu'elle était partie chercher. Une autre lueur verte traversa son champ de vision puis soudainement le sol se déroba sous leurs pieds pour les conduire dans une chute terrifiante.
Beth ouvrit les yeux brusquement, ses poumons se remplissant d'air alors que son cauchemar courrait encore dans son esprit. Dans un grognement, elle massa sa tempe avant d'expirer longuement. Son corps tremblait légèrement, la trahissant alors que le pincement désagréable de son cœur venait l'étouffer. La jeune femme se replia légèrement, serrant les dents afin de réprimer la crise qui l'assaillait. Une inspiration puis une expiration, des pensées positives et surtout du calme. Elle pouvait maîtriser cela comme elle avait géré tout le reste. Lentement, elle se releva et reprit son souffle.
Le cahotement du train était rassurant, son regard se posa sur le paysage qui défilait. Elle avait dû dormir une ou deux heures car son foyer commençait à se découper à l'horizon, un sourire nostalgique ourla ses lèvres alors qu'une chaleur rassurante l'envahissait. Elle rentrait à la maison, en sécurité et sous protection. Enfin, en omettant les nombreuses fois où elle avait failli passer l'arme à gauche même si théoriquement, cela avait majoritairement en dehors des murs du château. Son esprit vagabondait sur l'année chaotique qu'elle avait traversé.
La tardive découverte de ses capacités magiques à un moment d'angoisse. Son départ de ce qu'elle appelait jusqu'alors sa maison, le fait de devoir laisser des choses derrière elle sans pouvoir garantir que tout irait bien. Le dragon et la mort de M. Osric. La traversée de Gringott et la rencontre avec Ranrok. Poudlard et son entré à Serdaigle. Les cours, ses professeurs et ses camarades de classes. L'immense travail scolaire qu'elle avait dû abattre en parallèle de toutes ces quêtes.
Certaines de ses activités avaient été plus difficiles que d'autre. La protection des animaux fantastiques avec Poppy avait été un plaisir de A à Z, sans parler de la rencontre avec les centaures. Beth était prêt à y retourner dès qu'elle en aurait la possibilité, écouter Doran parler des étoiles avait été particulièrement divertissant même s'il avait involontairement annoncé un évènement qu'elle avait espéré retarder encore un peu.
Naturellement, elle ne s'était pas arrêtée là, entre les diverses demandes des citoyens, elle avait pu explorer les landes et surtout chasser les brigands avec Natty. La fille de Ouganda avait révélé un esprit rebelle avec un talent habile. Sa détermination avait énormément plu à la Serdaigle qui l'avait suivi avec joie dans sa quête de justice. Certaines vies avaient pu être épargné et d'autre non, malheureusement.
La jeune femme reposa son front contre la fenêtre alors que l'amertume coulait doucement sur sa langue. Elle s'en voulait encore d'avoir laissé Sebastian sombrer à ce point dans l'obscurité. Elle-même avait toujours eu cette tentation d'y céder mais en être spectatrice était une tout autre histoire. Son cœur s'était déchiré lorsque Ominis lui avait demandé de décider de le livrer ou non. Qui était-elle pour prendre une telle décision ? Elle n'était ni juré, ni juge, encore moins bourreau et elle ne souhaitait pas être celle qui l'aurait condamné à une mort bien plus atroce que celle qu'il avait offert à son oncle. L'attaque de Solomon Sallow avait été féroce à son encontre et dans un acte de désespoir Sebastian avait perdu raison.
VOUS LISEZ
A l'ombre de nos fantômes.
FanfictionL'orage grondait au loin, puissant, sombre et furieux. La pluie avait depuis longtemps traversée la fine couche de ses vêtements pour autant, elle ne pouvait bouger. Le froid n'avait plus d'emprise sur elle, c'était comme si plus rien n'avait de sen...