Nos chemins se retrouvent. (BxB) mature

9. Marche arrière pour Justin.

Justin était donc devenu insatiable et n'arrêtait pas de demander à avoir des relations sexuelles avec Antonio. C'était normal pour un adolescent qui venait de voir le loup, il n'arrêtait donc pas d'en redemander. Une fois que l'on a gouté au sucre, on n'arrête pas d'en reprendre. Il avait été particulièrement demandeur avant son départ pour retrouver son père. En effet, ses parents ayant divorcé, il devait voir son paternel lors des dernières vacances avant la fin de l'année scolaire. Ce dernier avait déménagé après son divorce, dans l'état de Kentucky. Il était encore plus conservateur que sa mère. Il n'avait pas confiance vis à vis de la société moderne qui était accusé de corrompre les bonnes moeurs. C'était pour cela qu'il avait fouillé le téléphone portable de son fils et il tomba de haut lorsqu'il lu les messages de celui-ci avec un certain Antonio. Il était extrêmement en colère mais ne le montra pas de suite car il devait prendre conseil au près de son pasteur. Ce dernier lui conseilla une thérapie de conversion afin de guérir le mal définitivement dès la racine.

C'était donc ainsi que le châtain se retrouva dans un camp géré par une fondation où on lui rappelait sans arrêt les préceptes notamment comme quoi Dieu avait prévu que les relations sexuelles ne pouvaient avoir lieu qu'entre un homme et une femme et toutes autres relations était donc interdites, contrenatures et en soit un péché. Si l'on s'y adonnait, on mettait en péril son salut et il fallait donc se débarrasser de toutes ces tentations et ces pulsions qui nous avaient sans doute rendu addict. On insistait sur le fait que tous les plaisirs n'étaient pas permis par Dieu pour notre bien et qu'il fallait donc se sevrer de cette addiction comme pour les alcooliques ou les drogués. Ainsi, toute la journée était constituée de rappel aux textes, groupes de paroles et témoignages de personnes qui auraient été guéries de cette affliction. Justin subissait donc un véritable lavage de cerveau afin qu'il retrouve le chemin des bons chrétiens car il avait été une brebis égaré par la tentation du diable qui appuyait sur notre dépendance au plaisir pour nous tenter.

Cela durait plusieurs semaines et on avait fourni un certificat médical afin qu'il puisse suivre par correspondance les cours manquants. Il n'avait plus accès au téléphone, à internet. Il n'avait plus aucun contact avec l'extérieur. On lui avait imprimé les cours et il se débrouillait avec les livres que sa mère lui avait fait envoyer de chez lui. On lui imprimait aussi certaines recherches internet en lien avec les cours. Il passait donc son temps libre à travailler sa scolarité. Il avait ce traitement de faveur car cela permettait de lui montrer que tout était fait pour son bien et que le suivi du camp allait le rendre à nouveau un bon chrétien car il serait purifié de la tentation de l'homosexualité. Ainsi, sa confiance était gagnée car son futur n'était pas négligé par le camp. Tout était fait pour son bien. Il n'avait plus qu'à écouter les bonnes paroles. Le châtain petit à petit, à force d'écouter le même son de cloche systématiquement, à force de lire les lettres de ses parents et de ses beaux parents, réfléchit sur ses actions. Il accepta son sort. Il n'avait pas le choix. C'était la voie la plus facile car il n'avait gouté à l'homosexualité que depuis peu, depuis l'arrivée d'Antonio d'ailleurs.

Le roux, lui n'avait plus eut de nouvelles du châtain depuis le début des vacances. Il était inquiet car tous ses messages et appels étaient sans réponses. Il regarda les réseaux sociaux et il vu que les comptes de Justin n'étaient plus actifs depuis son silence. Il espérait le voir à la rentrée mais il apprit par les professeurs qu'il était tombé malade et qu'il suivait les cours par correspondance. Cela accentua ses angoisses mais il ne pouvait pas en savoir plus car le châtain continuait à ne pas lui répondre. Il arrêta d'essayer de le contacter car il se dit que son camarade ne voulait sans doute pas lui parler. Il avait encore une fois décidé de couper les ponts. Il demeurait quand même un espoir car s'il avait décidé d'arrêter de lui parler, le connaissant il se serait sans doute retranché sur des critiques acerbes bien fournies sur sa sexualité ainsi que des insultes. Mais là, il y avait quand même un silence radio.