13. La balance.

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Antonio était donc très inquiet. Il s'attendait à plein de choses avec le fameux « il va vraiment falloir que j'agisse ». Le passé avait montré que le châtain était capable du pire. Ne l'avait-il pas déjà balancé et entraîné ainsi de nombreuses souffrances ? N'avait-il pas fini dans des maisons closes par sa faute ? Il ne fallait donc pas qu'il oublie qu'il s'était retrouvé dans une sacrée merde à cause de lui. Son cul avait pris très cher dans les maisons closes. Il ne devait son salut qu'au décès de sa mère et le retour de sa tante dans sa vie. Son inquiétude était donc très fondée. Il passa donc une quasi nuit blanche à force de se triturer les méninges ce qu'il pouvait se passer. Justin était très en colère par ce qu'il avait vu mais aussi par sa réaction. Il avait encore une fois bandé en regardant le roux s'envoyer en l'air avec le brun. Pourquoi est-ce qu'il finissait toujours par tomber dans le péché lorsqu'il regardait son ancien camarade dans certaines positions ? Il avait mis sa main sur sa bosse et il l'avait caressé ce qui était comme une masturbation car il avait mordu ses lèvres afin de ne pas gémir. Il était plus qu'émoustiller d'avoir vu le roux en pleine action. Voir le brun l'embrasser et lui lécher le téton avait failli le faire jouir. Qu'est-ce qui n'allait pas bien chez lui ? Pourquoi est-ce qu'il n'était pas intervenu plus tôt dès son réveil mais avait laissé tout se passer ? Il appela donc son pasteur afin d'être rassuré car il avait peur de retomber dans la perversion avec ce qu'il avait vu et entendu. Il avait peur de céder une nouvelle fois entièrement à la tentation.

Ce dernier lui conseilla de s'éloigner définitivement d'Antonio. Il fallait couper les ponts avec lui. Justin lui répondit que c'était impossible car il travaillait ensemble. Le pasteur lui souffla alors de balancer le roux et ainsi commencer à l'éloigner de lui. Ce dernier comprendra sans doute qu'il ne fallait plus qu'il s'approche du médecin et tente de le corrompre sous peine d'ennuis professionnels. Le coup de téléphone dura très longtemps et toute la matinée du lendemain il y avait des messages qui poussaient le châtain à prendre ses responsabilités et agir pour ne plus être tenter. Il fallait absolument se débarrasser de la tentation. Il n'avait pas le choix s'il ne voulait pas retomber dans le péché. Il fallait faire ce qu'il fallait pour son salut et aussi celui de ses collègues car le roux fautait à l'hôpital mais aussi lors des soirées avec les collègues. Il fallait donc l'empêcher de nuire.

Ainsi, Justin se décida à sauter le pas et se retrouva dans le bureau du directeur de l'hôpital avec le chef de district des services d'urgences.
- Nous vous écoutons docteur Moore. Pourquoi avoir réclamé un rendez-vous en urgence et pourquoi avoir insisté pour que le chef de district du service des urgences, monsieur Vega, soit aussi de la partie ?
- C'est pour parler des agissements de l'ambulancier Dellavere.
- C'est un excellent secouriste d'après ce que je sais de lui et ce n'est pas le chef Vega qui va me contredire la dessus je pense.
- C'est un, si ce n'est pas le meilleur secouriste de mon district et un des meilleurs de notre ville. Il est sur la liste des futurs promotions de grade normalement.
Justin était un peu choqué par les louanges des supérieurs sur Antonio. Hélas, il ne pouvait plus reculer et il devait dire certaines vérités sur lui.

- Je ne vais pas remettre en cause ses compétences. Ce n'est pas cela qui me gêne. Vous devez connaître sa réputation et savoir que c'est quelqu'un de très actif sexuellement. Il multiplie les rapports avec les hommes.
- Nous ne sommes pas au Moyen-Age, il n'y a rien de gênant là dedans !
- Je suis d'accord avec le chef Vega.
Justin souffla un bon coup. Cela n'allait pas être facile. Il ne pouvait pas jouer sur l'homophobie. Il l'avait prévu car si le roux s'affichait autant sur sa sexualité c'était qu'il n'avait aucun problème professionnellement.
- Son homosexualité ne me regarde pas. C'est sa vie et pas la mienne. Hélas, monsieur Dellavere multiplie ses partenaires au sein de notre hôpital et sans doute au cours du service des secouristes. Cela peut poser des problèmes dans la bonne marche des soins.
- Jusqu'ici il n'y a jamais eu de problèmes et cela ne gêne personne car il annonce immédiatement la couleur. Il n'est pas non plus le seul à papillonner. C'est un excellent élément. Je ne vois pas où vous venir et j'ai d'autres choses à régler pour mon district.
- J'aimerais bien terminer chef Vega.
- Je vous écoute docteur Moore.
- L'autre problème c'est qu'il s'envoie en l'air dans mon service avec mes collègues sur leurs heures de travail.
- Vous avez des preuves ?
- Je les ai vu à une des salles de repos. Je me reposais après ma double garde. Ils n'ont même pas remarqué que j'étais là et se sont envoyés en l'air.
- Pourquoi n'êtes vous pas intervenu ?
- Je dormais donc j'ai rien entendu jusqu'à ce que j'entende un bip. Je me retourne et je vois Ty terminer le travail. J'étais tellement choqué que je n'ai pas réagis. C'est lorsque la porte à claquer après le départ de Ty que j'ai confronté Antonio. Il a tout assumé fier de lui. Ce n'est pas qu'il s'envoie en l'air qui me gêne. C'est qu'il le fasse en plein travail, à l'hôpital et avec un collègue. Ils ont continué malgré le bip. C'est un autre problème aussi. Voilà les agissements de l'ambulancier Dellavere qui me gêne. Son non respect des règlements.

Nos chemins se retrouvent. (BxB) matureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant