28. Tu ne le mérites pas.

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Regardez les chapitres précédents car il y a des problèmes de notification sur wattpad en ce moment. Bonne lecture !

Justin avait clamé son amour pour Antonio. Il s'était ainsi libéré d'un poids et était donc heureux. Il voulait le dire au roux. Il se précipita pour aller le voir mais devant la porte il se rappela que le chef Vega lui avait interdit l'accès. Ce n'était pas grave. Il pouvait attendre. Il priait pour que son amour s'en sorte et se réveille rapidement afin de lui déclamer ses sentiments. Il fallait que l'ambulancier lui pardonne. Cela n'allait pas être facile. Il devait enfin être courageux et s'assumer en public, devant sa famille, ses collègues, tout le monde. C'était seulement comme cela qu'il pouvait espérer un pardon. Il avait enfin compris et espérait que ça ne soit pas trop tard. Il ne pouvait pas vivre sans son roux. Il ne pouvait pas le concevoir. Il fallait qu'il se réveille et qu'il puisse l'écouter. Il avait besoin de lui. Sans lui, il n'était rien. Il était heureux grâce à lui. C'était sa source de bonheur et il espérait ne pas l'avoir compris trop tard. Il devait se remettre de ça.

Justin ramena une chaise et s'asseyait à côté de la porte. Le chef Vega avait raison. Les collègues d'Antonio arrivèrent afin de lui tenir compagnie dans la chambre même s'il n'était pas éveillé. Ils l'avaient regardé avec mépris et ne comprenait pas ce qu'il faisait là. Le châtain ne lâcha pas l'affaire et resta présent à son poste. Il prit des nouvelles des personnels de soins qui rentraient et sortaient de la chambre. Le chef lui fit un signe de tête en s'en allant. Il lui retourna le signe pour le remercier car c'était son intervention qui avait évité aux secouristes d'être plus véhéments avec lui. Il resta éveillé toute la nuit en feuilletant les journaux ou regardant son smartphone. Les soignants lui apportaient du café pour tenir et il avait droit aussi à un chargeur pour son téléphone. Au bruit qu'il y avait à l'intérieur, il en déduisait que peut être que le roux était réveillé. Ce fut le cas. Il se précipita pour aller le voir mais un collègue de l'ambulancier lui barra rapidement le chemin.

- Vous ne rentrez pas ! C'est un ordre du chef Vega.
- Je suis un médecin et le chef de service des urgences.
- Je sais bien qui vous êtes mais c'est non.
- C'est mon petit ami.
- La bonne blague. Après tout ce que vous lui avez fait. Vous n'avez pas honte de dire ça ?
- Je l'aime. Il faut que je lui dise. Il me semble qu'il est réveillé.
- S'il autorise votre visite, vous pourrez le voir. Sinon, voici pouvez toujours rêver. C'est non. Ordre du chef Vega.
- Putain !
- C'est de votre faute ! Il ne fallait pas le balancer plusieurs fois et donc lui faire beaucoup de mal.
Que répondre à ça ? C'était strictement la vérité !
- S'il vous plaît ! Laissez-moi lui déclarer mon amour ! Laissez-moi m'excuser ! J'ai besoin de lui ! Il a besoin de moi !
- Ne me faites pas répéter davantage les choses. C'est non, ordre du chef Vega, il fallait réfléchir avant. Laissez-le tranquille !
- Il faut qu'il sache que je suis là !
- C'est non !
- Putain !

C'était impossible d'entrer dans la chambre. C'était incroyable pour un chef de service de l'hôpital mais d'un autre côté tout à fait mérité. Justin ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre devant la porte de la chambre de son amour. Lorsque la porte s'ouvrit il s'exclama fortement.
- Je suis là Antonio. Laisse-moi rentrer !
Le médecin et l'infirmière étaient très en colère face au comportement de Justin. Ils le menacèrent de l'exclure du service s'il ne se calmait pas et arrêtait d'avoir un comportement perturbateur avec le service. C'était un comble pour un travailleur de l'hôpital et surtout pour un médecin chef de service ! Il devait se reprendre immédiatement. Certes, c'était la vérité mais qu'est-ce que c'était douloureux de ne pas être proche de son amour, de s'expliquer avec lui et d'essayer de recoller les morceaux.

Il s'assit après les remontrances et se mit à pleurer. Cela devait faire des années qu'il ne l'avait pas fait. Mais son corps et son cerveau avait besoin d'évacuer toute la tension qu'il avait en ce moment. Il s'était tellement inquiété pour Antonio et il n'avait pas arrêté de penser à ce qu'il lui avait fait. Justin n'avait pas revu depuis la dernière dispute son ancien petit ami. Il le revoyait dans un brancard, à la suite d'une attaque homophobe tragique. Le châtain avait donc vu ce dernier être proche de la mort et être opéré pour son hémorragie. Il l'avait aussi vu endormi à la suite de tout cela avec un visage toujours aussi beau mais marqué par la souffrance. C'était son amour et il avait besoin de lui et hélas il ne pouvait pas être à ses côtés pour le moment. C'était donc pour cela qu'il était assis devant sa chambre et qu'il pleurait comme il n'avait jamais pleuré.

Nos chemins se retrouvent. (BxB) matureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant