Unwanted roommate

19. Le calme avant la tempête

Je sorti aussitôt de la chambre d'Evann afin d'aller dans l'autre salle d'eau mais c'est alors que je tombais nez à nez avec Shirine, les bras croisés.

- Qui voilà je. Tu t'es bien amusée dans la salle de bain avec Evann ? Tu me caches des choses ?

Si j'avais les joues rouges de honte tout à l'heure, alors là elles doivent être écarlates. J'essuyais alors mes mains moites sur mon pantalon de pyjama et me rendis compte que je n'en avais pas. En effet je me trouve seulement vêtue de mon T-Shirt longues manches ainsi qu'une culotte. C'est pour ça qu'Evann me relookait tant ! Comment ai-je pu oublier que je dormais en sous-vêtements et quand il fait trop froid, comme en ce mois de décembre, je garde mon haut également. Je comprends également la réaction de Shirine à présent.

- Shirine ce n'est pas ce que tu crois. Commençais-je comme approche. Je- j- je- enfin j- j'ai ou- ou- oubl-.

- Ne t'en fais pas je te taquine. Me coupa t-elle, en sachant mes bégaiement d'un revers de la main. La tête en l'air que tu es as oublié de se revêtir car tu dors seulement en sous-vêtements et laisse moi deviner, tu as voulu aller dans la salle de bain la plus proche pour de débarbouiller et surprise Evann se tenait dedans et prenait son temps, comme à son habitude, donc tu t'es retrouvée seule avec lui dans cette posture et maintenant tu es toute gênée et dépassée par la situation. J'ai tout bon ?

Voilà pourquoi je l'aime tant. Bon c'est vrai qu'on se dispute souvent pour tout et n'importe quoi mais Shirine me comprends et lit en moi comme dans un livre ouvert. J'hoche la tête pour lui affirmer qu'elle a vue juste, comme toujours.

- Bon, sinon tu trouveras sur l'îlot de la cuisine du pain perdus, des céréales ainsi que du lait et un bol. Ah et rien que pour toi du thé bien chaud. Me dit-elle dans un clin d'oeil. Pleurer fait affreusement mal à la tête un peu comme avoir la gueule de bois, même si je n'ai jamais bu et ne connais pas cette sensation. Enfin bref t'as plus qu'à manger et te préparer on va faire du shopping, la rentrée est dans quelques jours et noël est demain, t'as des cadeaux à acheter non ? Oh et, cette fois n'oublies pas d'aller dans la salle de bain principale. Continua-t-elle dans un autre clin d'oeil avant de s'éclipser dans sa chambre.

Je pris en compte toutes les informations qu'elle me donna tout en ayant un pincement au coeur à l'évocation implicite de son passé. Mais ça encore c'est une autre histoire. Le fait qu'elle pense à m'emmener acheter des cadeaux pour noël aussi me sert le coeur. En tant que chrétienne cette fête est importante à mes yeux. Même si je n'ai personne, en dehors de mes colocataires, à qui acheter des cadeaux. Lorsque j'étais petite nous célébrions cette fête en famille. Mais maintenant que mes parents ne sont plus de ce monde, que mon frère a disparu et que ma cousine habite loin, je n'ai plus personne avec qui le fêter... Enfin bref, Aliyah ne cède pas et retient tes larmes. Ne pleure pas.

- Tout va bien ?

Je sursaute alors et me retourne au toucher d'une personne. C'est alors que je vis Evann qui me prit tout de suite dans ses bras sans savoir pourquoi. Puis, une fois que je sentis quelque chose d'humide sur mon visage je compris que mes larmes coulent à flot, je me mis même à être secouée par mes sanglots. Je n'eus pas besoin de parler pour qu'Evann sache à quoi je pense, il me connait et comprend si bien que c'est comme si nous ne formions qu'un.

Puis il se recula afin d'être devant moi et me lâcha pour prendre mon visage en coupe, qu'il releva vers lui.

- Tout va bien se passer OK, c'est normal que tout ressorte mais saches que tu n'es pas seule, je suis là maintenant. Me rassurait-il en essuyant mes larmes à l'aide de ses deux pouces. Aller viens, on va manger.

J'hochais alors la tête et, dans ses bras, nous nous dirigions vers la table où Shirine m'avait disposé le petit déjeuner. Je réussis à me calmer et c'est dans les bras d'Evann que je retrouvais de la tranquillité. Enfin, ça c'était avant que mon téléphone ne s'allume pour me signaler la présence de nouveaux messages et vous connaissez le diction. C'est seulement le calme avant la tempête et je sens que cette tempête n'est pas prête de partir.