Unwanted roommate

15. L'aller-retour

         Shirine.

Bon, vous l'avez bien vu, entre ces deux là c'est légèrement tendu. Alors afin de les laisser s'expliquer, je décidais d'aller récupérer mes lapines, histoire de ne pas les laisser crever. Remercions Evann.

J'ai bien senti qu'il y avait quelque chose entre ces deux là, même une personne privé d'odorat le sentirait. Je ne connais pas spécialement ce qu'ils ont vécu ensemble ni même leur relation, Aliyah et moi n'en parlons jamais. Cependant, l'année dernière j'ai eu l'honneur, d'en plus d'être dans la même classe que les garçons, avoir la même chambre sur le campus qu'eux.

Depuis ma fin d'année au collège je savais dans quel domaine je voulais travailler, le commerce. Alors, grâce à mes assez bon résultat, une bourse et mon niveau en anglais, j'ai pu intégrer Boston's university. Cela a toujours été mon rêve d'emménager aux Etats-Unis. Je suis née à Paris et j'ai grandi là-bas, mais j'ai eu le coup de foudre pour la langue anglaises et l'Amérique. J'avais donc commencé à lire, ma passion, des livres ainsi que des films et séries en V.O, c'est-à-dire en anglais. D'ailleurs, ça m'a vachement aidé pour être bilingue.

Enfin bref, j'ai donc pris mes cliques et mes claques après avoir eu mon bac. Pour vous faire un meilleur résumé, j'ai eu mon diplôme et j'ai été accepté dans mon université actuelle, suite à cela, j'ai pris mes bagages, fais mes au-revoir et embarqué mes lapines dans mes nouvelles aventures, afin de pouvoir moi aussi goûter au rêve américain.

A mon arrivée dans ma nouvelle université, j'étais assez perdu et je me dois de l'avouer... Je n'ai pas l'habitude de dénoncer ou même d'accuser des personnes mais là je suis obligée de déclarer Google Maps coupable et inutile. Heureusement pour moi un jeune homme, qui devait avoir le même âge que moi, m'est venu en aide. Un grand brun aux cheveux wavy bien définis qui, malgré ma grande taille, me dépassait d'une bonne quinzaine de centimètre. Il détenait des yeux marrons, froids, perçants qui comme moi cachait une histoire, je le sentais. Sa peau était métisse et brillait sous le soleil de Boston en plein mois d'août. Une chose était sûr, c'était le genre de mecs charismatique à briser des coeurs. Et le mien était, est, trop brisé pour recevoir un nouveau coup. C'est pourquoi j'arrêtais aussitôt de le mater. Mais vous devez connaître l'ironie du sort ? C'était lui le mec qui vint à mon secours. Il dégageait une vibe qui me donnait des frissons même de loin.

Enfin bref histoire de vous épargner les détails, pour le moment, je vais vous simplifier ce qu'il s'est passé. Il m'a aidé à retrouver mon chemin en m'aidant à signer les papiers de l'université et a réussi à négocier pour que j'ai une chambre sur le campus car la débile que je suis avait oublié d'en réserver une. Malheureusement pour moi, il n'y en avait plus. Ou plutôt plus qu'une si on utilisait un compromis. Mon emménagement avec ce bel inconnu. Vous imaginerez mon étonnement lorsqu'il accepta que je vive dans la même chambre universitaire que lui. Il m'avait expliqué qu'il vivait déjà avec quelqu'un, ce qui ne me dérangeais pas. Brrreeefffff il continuait à m'aider et se montrait incroyablement gentil et tel un gentleman.

Puis, une question éveilla ma curiosité, comment s'appelait-il ? Lorsque je lui le demandait, il me répondut Aiden. Aiden, un prénom peu répandu en Amérique contrairement à la France. C'est ainsi que je fis la rencontre de Evann et du jumeau d'Aliyah. Digne d'un conte de fée non ?

Mais bon, ce qu'il se passa avant et après leur rencontre je compte bien le laisser dans le passé. Peut être vous le raconterais-je un jour ?

Cependant, en ce moment même, je me retrouve à ouvrir la porte de ma voiture pour récupérer les amours de ma vie car le gros idiot que Aiden est m'a encore abandonné aux bras de Evann, même si c'est lui qui tape l'incruste. En tout cas, je compte prendre tout mon temps avant de retourner à l'appartement, afin que Aliyah et l'idiot numéro deux règlent leurs affaires, et je compte bien mener mon enquête pour découvrir où l'homme, auquel je pense aussi bien le jour que la nuit, est passé. Encore.