Toi et moi

Chapitre 36

Samedi 11 mars 2023, Munich

Flashback

PDV Benjamin

Ce matin, je me réveille plus motivé que jamais, sans vraiment trop savoir pourquoi. Je sais simplement que le  match de cet après-midi sera un simple amical et que je ne dois pas trop mettre de pression. Pour le reste, on verra.
C'est donc plein d'entrain que je me dirige vers la cuisine, dans l'objectif de préparer le petit-déjeuner pour Victoire et moi.

Vic: Bonjour mon mouton, bien dormi?

Moi: Très bien et toi?

Vic: J'aurais pu dire oui si tu n'avais pas arrêté de me donner des coups de pied toute la nuit.

Moi: Je n'aurais rien fait si tu m'avais laisser la couette, dit-je en riant.

En guise de réponse, elle se contente de me prendre dans ses bras et de me sourire.

Vic: Je t'aime.

Moi: Je t'aime aussi.

*

-Vic: Je suis dans les gradins, prête à donner de la voix pour t'encourager mon petit mouton. Je t'aime très fort-

Je souri en lisant le message de ma petite amie. Elle pense toujours à me rassurer avant un match depuis le mondial et je l'en remercie énormément. Je doit néanmoins ranger mon téléphone pour écouter le coach. Nous jouons contre Augsbourg aujourd'hui et je dois dire qu'il s'agit d'un club assez décisif cette saison. 

Nous sommes à la 15e minute de jeu et nous voilà avec une égalité, grâce à Joao et j'essaye tant bien que mal de marquer. Et c'est ce qui arrive lors de la 19e minute, grâce à une passe D de Sadio Mané. Une reprise de volé, étonnant n'est-ce pas? Je court sur les abords du terrain voir les supporters. Le match revient doucement à notre avantage, pour notre plus grand plaisir. Et ce plaisir personnel continue lorsque je marque d'un ciseau à la 39' minutes. Je vient de marquer le premier doublé de ma carrière, dans ma tête c'est le 14 juillet. Non plus, le 14 juillet mélangé au jour de l'an. Un feu d'artifice dans mon crâne. 

En sortant du stade, je m'empresse de retrouver ma fiancée, qui sautille de joie. Elle est tellement mignonne quand elle fait ça. 

Fin flashback

19 avril 2023, soirée de Ligue des Champions

Le coup de sifflet final retentit. Nous sommes déçus par le résultat. Manchester City vient de nous éliminer de la compétition et je refuse d'y croire. Moi qui croyais que nous avions tout donné sur le terrain, je me suis trompé. Je ne suis même pas triste ou énerver, simplement vide, sans savoir pourquoi. Je quitte le terrain sans aucunes émotions, préférant me changer en vitesse et me jeter dans mon lit. 

Personne ne prononce un mot dans les vestiaires. Nous sommes tous abasourdis par le résultat de ce match. Le coach reste muet, il semble à court de mots. Finalement, il prononce quelques mots, mais en vain. Nous sortons précipitamment des vestiaires et rentrons chez nous. 

Je garde le silence dans la voiture, tout comme Victoire. Aucun bruit ne vient troubler l'habitacle du véhicule, ce qui rend l'atmosphère oppressante. La route qui nous mène à notre domicile me paraît très longue, encore plus que les fois précédentes.