De : Anonyme
A : Niall
Ma famille, j'imagine. C'est à eux que je dois tout et c'est avec eux que je passerais ma vie, si je le pouvais. Et toi ?
J'observe le message un moment, ne sachant pas réellement. Ma famille entière n'est pas plus importante que cela, même si je serais attristé de leurs morts, certaines autres personnes me feraient plus de mal en mourant. Néanmoins, je ne pourrais pas vivre sans Abby. Elle doit être la chose que je préfère au monde. Elle est mon amour, ma princesse et je sais que malade ou pas, je tuerais quiconque osera lui faire du mal. Oui, Abby est définitivement la chose que je préfère au monde.
De : Niall
A : Anonyme
Ma petite sœur est la chose que je préfère au monde.
Je retourne mon regard vers Harry, qui enchaîne pompe et poids. Bien, il faut aussi que je m'y mette. Je réajuste mon tee-shirt, puis lace correctement mes deux baskets. Me mettre au sol me dégoûte, je ne ferais donc pas de pompes ou le moindre exercice au sol. Cependant, faire de la course ou d'autres exercices sur machine ne me dérange pas, je pourrais désinfecter le tout avant de les toucher. Je vais vers Harry, qui est en train de soulever des haltères. J'en nettoie un avec précaution, puis le prends en main, commençant des flexions du bras. Je n'aime pas le sport. Je déteste ça, en réalité. J'ai toujours été affreux, mais Harry m'a trainé ici. Harry arrive toujours à me traîner n'importe où. Mais je suis toujours trop occupé à me plaindre intérieurement de l'activité à laquelle j'ai accepté de me joindre pour lui en vouloir.
Peu importe. Je lâche les haltères après seulement cinq minutes, sentant distinctement mes biceps et triceps brûler. Je ne suis pas fait pour le sport et je devrais, une bonne fois pour toute, m'y faire et arrêter d'essayer. J'avance jusqu'au tapis roulant, que j'active à un bas niveau.
–– Pourquoi as-tu arrêté les haltères ? Demande Harry après quelques seconde, toujours en train de soulever des poids.
Lui, à l'air presque obscène en faisant du sport. Je ne sais pas comme il réussit à se comporter de cette façon. Enfin, l'une des raisons est que, même s'il arrive à la salle en tee-shirt, il finit toujours torse-nu. Si j'avais un corps comme le sien, je ferais de même. Mais je ne l'ai pas, alors peu importe. Harry observe l'entrer de la salle assez anxieusement depuis de nombreuses minutes, comme si un tueur en série allait y entrer et nous achever. Je commence à courir plus sérieusement, les yeux fixés sur le mur en face de moi. Nous sommes en vacances depuis deux jours. J'ai réussi mes partiels de fin d'année, chose à laquelle je m'attendais, étant donné que j'ai un assez bon niveau. Au départ, j'avais un niveau supérieur à l'école et encore maintenant. Mes parents ont cru, jusqu'aux premiers épisodes, que j'avais une mémoire eidétique. Il a été prouvé que non ensuite, grâce à de nombreux tests, passés avec mes psychologues – certains que je consulte encore aujourd'hui, de temps en temps, lors de mauvaises périodes. Je pense commencer à travailler à plein temps, pendant mes vacances. Il faut que je me fasse plus d'argent, pour mes sorties – inexistantes, mais j'aime penser que j'en aurais plus l'année prochaine. L'argent donné par ma grand-mère sert à payer mes études et me servira à m'acheter un appartement ensuite. Le reste, je l'obtiens de mon travail. Avant, ma mère me versait deux cent euros par mois pour ma petite part de la colocation, ma nourriture, etc. A présent, les ponts sont complètement coupés. Enfin, c'est ce qu'il me semble. Cependant, je verrais Abby la semaine prochaine, ce qui me réjouit. Voilà la seule chose qui me relie encore à ma famille. Ma petite sœur.
–– Niall !
Je descends graduellement la vitesse du tapis roulant, appréhendant la personne se trouvant derrière moi. Lorsque je l'éteins enfin sous le rire d'Harry, de petits bras entourent le bas de mon ventre. Une odeur de fraise me vient au nez, suivit d'un petit rire. Je baisse le visage vers les bracelets rose et gris, en train de s'entrechoquer.
–– Abby, dis-je en souriant, tout en séparant ses bras pour que je puisse me retourner vers elle.
Je m'abaisse à son niveau, la rapprochant de mon torse. Je crois que lorsqu'il s'agit d'elle, qu'il y est germes ou pas ne m'intéresse plus. Il est juste question d'Abby, ma petite sœur et la personne la plus importante de tout mon monde. J'observe devant moi Harry et Louis discuter, comprenant que Louis à dû la chercher à l'aéroport. Abby presse mon torse, m'amenant à me détacher d'elle. Elle remet en place une mèche brune sur le dessus de sa tête et je remarque à quel point ses cheveux semblent longs, à présent. Elle sourit, faisant apparaître d'adorables fossettes sur ses joues rondes.
–– Louis et moi avons voulu te faire une surprise ! Cri-t-elle presque, avant de se reprendre, plaçant ses deux mains sur mes épaules alors que je laisse les miennes sur sa petite taille, sur sa robe. Tu es heureux ?
– Bien sûr que je suis heureux, ris-je.
Elle hoche la tête plusieurs fois, avant de déposer un baiser baveux sur ma joue droite. Je l'embrasse à mon tour, évitant de penser à toutes les bactéries qu'elle doit transporter. Elle est là et c'est ce qui compte, pas le reste. Je la soulève ensuite dans mes bras, ignorant les brûlures au niveau de mes biceps.
–– Merci, Louis, dis-je premièrement en lui sortant un sourire plus ou moins gêné. As-tu pris ses sacs ?
Il hoche la tête, alors que son regard vacille entre la petite fille dans mes bras et mon visage.
–– Je vais la ramener à la maison, pour profiter un peu de notre temps. Jusqu'à quand restes-tu ? Demandais-je directement à Abby.
–– Trois semaines ! Grimace-t-elle. Nini, je veux que tu me gardes pendant toutes les vacances, je m'ennuie chez maman...
J'articule un « nous verrons ça », tout en saluant Harry et Louis, qui eux nous observent d'une étrange façon. Abby et moi sommes assez semblables. Les mêmes lèvres, les mêmes yeux et une couleur de peau parfaitement identique. Cependant, nos cheveux et nos nez nous différencient. En réalité, nous avons la même couleur de cheveux. Mais je teins les miens en blond depuis un bon moment, sans réellement comprendre pourquoi. Je fais cela depuis l'adolescence, ce qui m'avait perturbé au départ. Mais, je m'y suis habitué. Et à présent, je n'y fais plus attention, sauf lorsque les repousses ébène deviennent trop importantes. Mais je pense ces derniers temps à laisser mes cheveux redevenir naturel. Peut-être que nos traits communs ressortiront plus ? Je devrais définitivement le faire, même si le changement m'effraie. Nous sortons du bâtiment, Abby toujours dans mes bras en train de me raconter des histoires à propos de ses derniers jours d'école.
Je la fais entrer dans la voiture, l'installant sur le siège auto, et, par sécurité, je l'attache moi-même. Je passe ensuite à l'avant, m'installant tout en enfonçant les clefs dans le contact. Je me retourne un moment, observant Abby en train de me sourire, ses deux mains posées sur ses genoux découverts. Elle me fait ensuite une grimace avant de rire.
–– Dis-moi, love, que voudrais-tu faire pendant ces vacances ?
–– J'aimerais aller au zoo, tu sais, comme la dernière fois, dit-elle alors que je démarre la voiture, sortant du parking. Et aussi acheté des glaces en ville, mais pas dans cette ville-là, à, heu... Tu sais, le grand marchand de glaces !
–– Il est à Boston et c'est assez loin, Abby. On va voir ce que l'on peut faire. Nous irons aussi au lac de l'Ontario, tu te rappelles de ce que c'est ?
Je la vois hocher précipitamment la tête dans le rétroviseur, ce qui me fait sourire. Abby vient généralement à la maison pendant toutes les vacances d'été, depuis que je suis à l'université. J'adore l'avoir avec moi et je crois qu'elle aime passer ses vacances ici, alors tant mieux. Elle me parle longtemps de son école, puis aborde le sujet « amies ».
–– Tu sais, à l'école, il y a des filles méchantes.
Je fronce les sourcils, tournant mon regard vers le rétroviseur, où je la vois, contrariée.
–– Comment ça ? Demandais-je.
–– Elles pensent qu'elles sont les plus belles. Et les garçons le pensent aussi. Zoé, ajoute-t-elle, faisant référence à sa meilleure amie, et moi sommes de côté. Elles sont méchantes et elles le font exprès !
–– Certaines personnes sont idiotes, bébé. Mais je t'assure que tu es la plus belle des filles au monde.
–– Et toi le plus beau, nini. Je me marierais avec toi.
Je lâche un sourire, passant mon bras à l'arrière pour qu'elle puisse attraper ma main un instant. Nous entrons dans la rue où se trouve l'appartement, ce qui m'amène à me demander si Danielle et Eleanor se trouvent déjà à la maison. Si c'est le cas, je sais que j'aurais droit aux séances de maquillage et de coiffures, ainsi qu'au film de « filles ». De toute manière, retarder ce moment ne le fera pas disparaître, je sais que je subirais plusieurs pendant l'été. Je gare la voiture dans le garage commun, où se trouve effectivement celle de Danielle – Louis doit être avec Eleanor pour le moment.
Je sors de la voiture, puis me dirige vers l'arrière, où je détache Abby pour qu'elle puisse sortir. J'attrape sa main tout en verrouillant le véhicule, assez impressionné par moi-même de réussir à contrôler ma phobie. Mais il s'agit d'Abby et elle est plus importe que mes phobies ou mes problèmes, même si certains ne seront pas contrôlables, qu'elle soit là ou pas.
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Saccagé || Niam - en pause
Fanfiction« Alors c'est la fin ? Je demande, les lèvres tremblantes. -- Ou le début, qui sait, il répond en haussant les épaules. » Some of them want to use you, some of them want to get use by you. © Par propriété exclusive de l'auteur, la copie et les ut...