Personne ne semblait vouloir produire un son–même le reste des chasseurs refusait de manifester leur chagrin. Nous avions créé un petit groupe de lycanthrope, au fond de la salle. Les visages des autres étaient baissés, Greg, Guilia et Zayn étaient en train de pleurer et le reste de mes amis manifestait leur soutien. Trois cercueils étaient alignés à l'avant du bâtiment, celui de la sœur de Liam, la chasseuse, premièrement, complètement à gauche. Il était fait d'un bois sombre et était orné de dizaines de bouquets de fleurs. Puis, il y avait ceux de Liam et sa seconde sœur. Les cercueils étaient là, mais les corps ne se trouvaient pas à l'intérieur de ceux-ci–nous étions en train de rendre hommage à une ennemi et deux boîtes de bois, tous deux grossières.
Les deux corps avaient étés dérobés à la morgue ; j'avais une idée précise de l'auteur de cet acte. Je ne pouvais même pas pleurer sur la tombe de l'homme que j'avais aimé, ils le savaient et j'étais sûr qu'ils appréciaient ce qu'ils avaient créés. Néanmoins, j'avais également fait des dégâts de leur côté. La génitrice de Liam était actuellement à l'hôpital, en effet, j'avais fait en sorte que la plupart de ses os soient brisés et avait réussi–j'espérais intérieurement qu'elle y laisserait sa vie dans la douleur la plus atroce. Aussi, la sœur de mon ancien amant avait perdu la vie dans un affront plutôt sanglant, auquel j'avais assisté. Guilia l'avait tuée, mais j'étais en contrôle et savais que la mort était ma responsabilité.
La cérémonie avait duré plus d'une heure et était encore en cours. Actuellement, plusieurs proches–chasseurs hypocrite essayant de regagner l'honneur familial–exprimaient leurs perfides sentiments. J'étais conscient qu'ils essayeraient de nous abattre une fois l'hommage fini, ainsi, je fis signe aux autres de me suivre lorsque je m'extrayais des bancs, remettant ma cravate en place tout en fixant l'homme debout derrière le pupitre. Je lui souris, ce qui assombrit son expression de plusieurs tons encore, alors qu'il étouffait sa voix, stoppant l'afflut de paroles trompeuses.
La plupart des chasseurs se retournèrent vers moi lorsque je fis volteface, me dirigeant vers la sortie, accompagné du reste des lycanthropes–ils ne pouvaient pas quitter la cérémonie, je jouais avec ce fait. Elle devait encore durée plus d'une heure, ce qui nous laissait le temps de nous en aller. Par en aller, je voulais dire quitter le pays ; nous allions nous rendre en Irlande pour récupérer Abby, puis rejoindre une ancienne demeure appartenant à Harry, au nord de l'Ecosse.
Nous avions prévu le voyage il y a deux jours, lorsque nous avions réalisé que le carnet de poésie avait été écrit en Ecosse et que les chasseurs de sang ici nous poserons plus de problèmes que nécessaire–en réalité, ils l'avaient décidé, j'étais trop occupé à me lamenter pour émettre mon avis. J'étais heureux de revoir ma petite sœur, dans un sens, même si la peine était tout de même accablante.
L'avion était plein à craquer, ce qui voulait dire énormément de microbes et énormément de bruits. Nous avions été placés séparément, même si Danielle et Louis se trouvaient proches de moi, à quelques sièges. Les passagers créaient vacarme insupportable, mon sang frappait incroyablement fort contre mes tempes, m'incitant à fermer les yeux. Je me sentais excessivement mal, luttant contre moi-même lorsque je sentis mon rythme cardiaque accéléré, entendant curieusement bien le moindre des battements, s'emparant de ma raison.
Les sons étaient à présent bloqués, ce qui était un premier succès. Cependant, je combattais à présent ma nature, ce qui était extrêmement douloureux. Nous étions en pleins vols et je n'allais certainement pas faire de massacre ici, je devais me contrôler–même si cela impliquait une souffrance intolérable.
Je grimaçais lorsque l'affliction s'approfondit, engourdissant la plupart de mon corps et domptant lentement ma maîtrise de moi-même. Je me levais brusquement, ouvrant les yeux sur les personnes inquiètes à mes côtés, juste avant de me précipité dans les couloirs, trébuchant sur mes propres pieds. Je regroupais mes bras près de mon corps, plantant les griffes acérées dans ma chair dans l'espoir que cela détournerait mon attention.
J'entendais vaguement la voix de Guilia hurler en italien dans mon dos lorsque je poussais la porte des toilettes, mais l'ignorais. Je laissais la porte ouverte derrière moi lorsque je me penchais au-dessus du lavabo, détachant mes mains de ma peau pour les laisser tomber dans le creux, que je laissais s'emplir d'eau. Le sang se mélangeait à l'eau claire, le mélange s'évacuant en de longs tourbillons marbrés. Je jetais de l'eau froide sur mon visage, regagnant un peu de ma lucidité.
Je relevais le regard sur mon reflet, l'observant curieusement pendant un instant, étudiant les larges cernes bordant mes yeux, ainsi que mes cheveux en désordre. Puis, en un instant seulement les germes présents dans ces toilettes me vinrent en tête, ce qui me fit reculer brusquement. Mes yeux tombèrent sur mes mains, que j'observais un instant avec panique, dans l'espoir de trouver un moyen d'exterminer les bactéries qu'elles contenaient à présent–je n'en trouvais aucun. Je m'alarmais seulement un peu plus, m'agitant jusqu'à ce que je finisse au sol. La porte était ouverte en face de moi et Guilia m'observait, comme si elle était blessée, lorsque je commençais à pleurer. Des vrais pleurs, ponctués de sanglots et de tressaillement.
–– Tu ne vas pas bien, amore, a-t-elle dit en se baissant à mon niveau.
J'avais secoué la tête en bégayant quelque chose comme « il est mort », je ne sais plus trop. Je savais seulement que j'avais perdu une des personnes que j'aimais le plus et que je me séparais en plus de toutes les choses qui me reliaient à lui–c'était réellement pénible. Je n'avais jamais connu un sentiment comme celui-ci, ce n'était ni de la peine, ni de la nostalgie ; je me sentais terriblement nu et vain. Comme si j'avais était séparé de ma vie elle-même, en réalité.
Je ne me sentais plus moi-même, actuellement.
VOUS LISEZ
Saccagé || Niam - en pause
Fanfiction« Alors c'est la fin ? Je demande, les lèvres tremblantes. -- Ou le début, qui sait, il répond en haussant les épaules. » Some of them want to use you, some of them want to get use by you. © Par propriété exclusive de l'auteur, la copie et les ut...