Chapitre vingt cinq - Niall

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J'entends une voiture se garer dans l'allée du garage, me faisant fermer les yeux. Je n'ai pas encore lu le carnet de ma grand-mère aujourd'hui, mais je dois réellement le faire. Il faut que je comprenne, je ne peux plus rester dans l'ignorance. Je me lève, emportant Abby avec moi. Nous étions en train de préparer ses bagages, puisqu'elle s'en va demain, sachant que ma rentrée et la sienne sont dans trois jours - chose qui ne m'enchante pas.

Elle accroche ses mains autour de mon cou, déposant son visage sur une de mes épaules. Elle semble fatiguée aujourd'hui et c'est parce qu'elle nous a accompagnés, moi et Danielle, emmener Harry à l'hôpital. Il n'a pas pronomcé un seul mot à propos de ce qui s'est passé plus tôt. Nous sommes ensuite rentrés, hier soir, et avons regarder des films en mangeant des cochonneries, cela semblait plaire à ma petite sœur. La porte s'ouvre dans l'entrée sous le grincement me paraissant maintenant plus ou moins familier, résonnant trop fortement dans mes oreilles.

Mes sens améliorés doivent faire partie de la transformation, ils sont autant des avantages que des inconvénients.

Je reconnais ensuite la voix de Liam, juste avant d'entrer dans la salle de séjour, le découvrant. En me voyant, il se met à sourire, détournant son attention de Louis. Je ne sais honnêtement pas ce que nous sommes. Il y a deux jours, nous avons beaucoup parlé, mais pas de notre relation. Cependant, nous avons passés la journée à s'embrasser et à se prendre dans nos bras-ce qui ressemblait réellement à une mauvaise comédie romantique. Mais je crois avoir apprécié cela plus que je le devais.

Je lui laisse champs libre, actuellement. Je ne veux pas qu'il se sente bloqué, mais je sais également que je ne ferais certainement pas le premier pas. Je n'aime pas plus parler depuis hier, ou alors plus prendre les devants.

Liam interrompt mes pensées.

Il avance, haussant les sourcils en riant vaguement, avant d'attraper une de mes hanches dans sa main, m'embrassant sans que je ne le comprenne réellement. Je réponds à son baiser, ignorant Abby ou les autres idiots autour de nous, en train de rire ou de s'exclamer. J'entends seulement le « oh » articuler entre deux petits gloussements mignons d'Abby.

Cependant, je ne sais toujours pas ce que nous sommes.

J'espère seulement que m'embrasser en public signifie que nous sommes quelque chose de plus officiel que des amis avec bénéfices.

Lorsque nous nous séparons, je prends une petite respiration, à moitié souriant et à moitié terrifié. Les fantômes de ses lèvres pressent encore contre les miennes, continuant d'alimenter l'atmosphère électrique de la pièce.

J'espère que cela mènera à quelque chose.

La porte de la pièce s'ouvre brusquement, me faisant sursauter vaguement. Je referme le carnet de ma grand-mère, quelques bribes de ces mots tournant encore dans ma tête. Harry, qui porte toujours son bandage au niveau de son estomac blessé, entre dans la pièce, accompagné de Danielle et de Guilia, qui semble plus énervée et agacée que les deux autres.

-- Non vorrà sentirci. Sua nonna gli ha chiesto di non crederci. E non credere che va a raggiungere la tua pseudo muta, Harry. Non vorrà e non potrà sottoporsisi mai a te, articule-t-elle sans que je ne comprenne un seul mot, avant de se tourner vers moi, me détaillant. È molto più bravo di ciò che pensavo. Che ciò che tutti pensavano.

Elle porte un tee-shirt bordeau surplombé d'une veste en cuir, ainsi qu'un jean noir et des converses noirs. Guilia n'aime réellement pas la couleur. Elle se laisse tomber épaule contre un mur, comme épuisée. Pendant ce temps, Danielle ferme la porte en levant les yeux au ciel lorsque Guilia se met à parler, alors qu'Harry dépose devant moi plusieurs choses étranges - différentes plantes, des pierres et des autres choses inutiles. Il arrange tout cela dans un ordre semblant bien précis, avant de me regarder. Danielle verrouille la porte.

Saccagé || Niam - en pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant