Chapitre quatorze - Liam

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–– Ce n'est pas normal et je le sais ! Explique-moi !

–– Si j'essayais de comprendre toutes les choses anormales dans ce monde, je pense que je n'en finirais jamais ! Alors essaye simplement de t'y habituer et sinon va te faire foutre !

Je recule un peu, les yeux plissés vers Harry. Je ne pensais pas qu'il défendrait Niall de cette façon et c'est une chose qui me dérange définitivement. J'aurais voulu des informations, des choses à apprendre sur Niall et sur pourquoi il s'est évanoui en plein milieu d'un parc de New York, sans que rien de spécial n'arrive. Ce n'était pas un évanouissement normal que j'aurais pu expliquer de façon rationnelle. Bien sûr, il y a une explication logique, mais je ne la vois pas. Je crois que Niall est une de ces personnes étranges que je ne réussirais jamais à comprendre, même si je m'efforce de le faire. C'est d'ailleurs une chose qui me frustre énormément.

Je soupire un grand coup, essayant de me calmer tout en observant la pièce. Niall et sa sœur sont partis depuis une heure ou plus déjà et Harry et moi, malgré que ce n'ait pas marché, avons essayer de nous entendre. Peu importe, j'attendrais que Niall revienne pour pouvoir lui parler. J'espère qu'il m'expliquera, même si j'imagine que non. Je vais donc vers sa chambre, ouvrant la porte lentement. Je n'y étais jamais allé avant. Cette pièce est belle, bien décorée et sûrement plus propre que n'importe quel endroit au monde. Deux des murs de sa chambre son beige, un est brun clair et un autre brun foncé. Son lit est gigantesque est placé au milieu de la pièce, contre le mur le plus foncé. Ses draps sont bruns et tous les meubles dans la pièce sont, au contraires, beiges, de la même couleur que le mur. Au-dessus de son lit sont disposés trois attrapes-rêves et également une photo de lui et Abby. Sur les deux tables de chevet sont disposés des lampes identiques, brunes. Le sol est fait d'un parquet clair, comme le plafond. Sur son bureau sont principalement disposés des paquets de cigarettes, vides ou pleins, ainsi que plusieurs carnets et son ordinateur. Au-dessus du bureau, au mur, sont accrochés plusieurs colliers, dont un en particulier qui attire mon attention. Je le prends entre mes mains, observant le pendentif étrange.

Ca ne peut pas être signe d'une religion. Je crois savoir que Niall est chrétien et ca ne ressemble ni de loin ni de près à un symbole chrétien. Je demanderais à Niall ce que cela signifie plus tard. Mes yeux parcourent encore la chambre, observant la grande armoire couvrant presque la totalité d'un mur, puis la gigantesque bibliothèque. Il y a aussi une radio et, juste à côté de celle-ci, un amplificateur, que je regarde un moment, faisant le rapport entre la télécommande à ma droite et celui-ci. J'actionne la musique en appuyant sur play, laissant la voix de Jason Walker emplir la pièce. Je m'assieds dans sa chaise de bureau, me laissant aller contre le cuir, tout en regardant les petits filaments de lumière filtrer à travers les rideaux tirés. Je me sens comme en enfer, avec toutes ces couleurs sombres. Comme si l'enfer était ici et le paradis à l'extérieur, derrière ces rideaux, dans toute cette lumière. Je recule un peu ma chaise, mais regrette lorsque je fonce dans quelque chose. Un bruit sourd contre le parquet me fait me retourner.

–– Merde, articulais-je, couvrant la chanson.

Une boite de médicament traine sur le sol, ouverte, entouré de tas de petites pilules. Je m'abaisse, en ramassant la plupart en les remettant dans la boite, jusqu'à ce que j'aperçois un petit « Prozac », me faisant reculer d'un pas, les sourcils froncés. J'ai déjà entendu ce nom de médicament quelque part, même si je ne m'intéresse pas à la médecine. Je prends mon portable en main, tapant le mot sur internet.


Prozac : ses indications

Episodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés)

Saccagé || Niam - en pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant