✯ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖁𝖎𝖓𝖌𝖙-𝕯𝖊𝖚𝖝 ✯

99 14 4
                                    

Les heures s'étiolaient misérablement, chacune s'évanouissant tel un soupir, laissant derrière elles un sillage morose de moments insipides et interminables

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Les heures s'étiolaient misérablement, chacune s'évanouissant tel un soupir, laissant derrière elles un sillage morose de moments insipides et interminables.

Un silence opaque régnait en maître dans l'infirmerie, brisé uniquement par les pulsations frénétiques du cœur de Sebastian, tambourinant sans ménagement dans sa poitrine à la force d'un battement assourdissant.

La nuit, étouffante comme une chape de plomb, enlaçait la pièce d'un voile d'obscurité implacable. Les ombres, semblables à des spectres torturés, ondulaient dans un ballet lugubre, leurs contours déformés projetés par la lueur vacillante et chancelante d'une bougie agonisante.

C'était une nuit sans Lune. Une nuit où le firmament semblait dépouillé de toute trace d'étoiles. Les ténèbres engloutissaient tout, dérobant aux âmes même la consolation des rêves, arrachant l'espoir le plus fugace.

La chemise de nuit en lambeaux laissait entrevoir les bandages fraîchement appliqués autour de son torse, révélant une chair martyrisée, marquée par les souffrances endurées. Mais au-delà de la douleur physique, c'était la lueur éteinte dans ses yeux qui était la plus préoccupante.

Le visage enfoui entre des mains marquées par les flammes, Sebastian fixait le sol d'un regard sombre, plongeant dans les abîmes désolés de ses pensées, nourrissant le fol espoir d'un infime miracle : le réveil de Cyol.

Sebastian ressassait inlassablement les derniers événements qui venaient d'agiter la quiétude et la sécurité de Poudlard, reconstituant le puzzle chaotique. Non seulement cet incident effroyable qui avait laissé des traces sur Cyol et lui, mais aussi la longue conversation qu'il avait eue avec les professeurs juste après. Des images confuses tournoyaient dans son esprit, chaque pièce se connectant de manière floue et insaisissable. Comment pouvait-il expliquer quelque chose qu'il ne comprenait pas vraiment lui-même ?

Les regards méfiants des enseignants qui avaient scrutés chaque parcelle de son être, semblaient accorder peu de crédit à ses explications. Tout ce à quoi le jeune homme avait pensé, c'était de rejoindre Cyol à l'infirmerie. Dès que l'interminable entretien à sens unique fut terminé, le jeune homme s'était précipité à son chevet.

A présent, il s'interdisait de la contempler dans son état inconscient. Son corps reposait, soigneusement bordé, son visage nettoyé mais plus pâle que jamais...

— Combien je voudrais sonder les mystères que murmure ton regard lorsque tu t'égares dans ces vastes paysages. Je désire ardemment capter les subtilités de ta voix lorsque tu observes le monde avec cette lueur mélancolique teintant tes yeux. Je cherche tant à comprendre qui tu es et pourquoi ce monde a changé à ton arrivée... songea longuement Sebastian. Je suis peiné que ce monde demeure incapable de saisir la complexité de ton être. Je suis navré que tu sois seule à porter le fardeau de ton essence, sans jamais oser t'alléger de cette douleur qui consume ton cœur.

REKINDLE THE STARS - Sebastian SallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant