On dit bien souvent du hasard qu'il n'est qu'un concours de circonstances. Un jeu dangereux dans lequel l'inattendu, l'inexplicable se produit.
Seulement, était-ce véritablement le hasard qui avait menée Cyol aux portes de Pré-au-Lard cette nuit là...
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— Je vous interdis de l'approcher ! Vociféra la voix de Sebastian tandis qu'il pointait sa baguette en direction des professeurs qui tentaient avec peine de le calmer, son autre main tenant fermement celle de Cyol.
La rage qui émanait de lui aurait pu dévaster n'importe quel monde et entraîner dans les limbes n'importe quelle vie qui se serait trouvée sur son passage. Sebastian, le visage crispé terni de fatigue, se dressait malgré lui tel un rempart fortifié. Dans ses yeux brûlait un feu ardent, prêt à consumer quiconque oserait menacer celle qu'il étreignait entre ses bras. Il était prêt à déployer toute la puissance de sa magie, à invoquer les forces les plus sombres et les plus terrifiantes pour la protéger.
Madame Blainey, l'infirmière en chef de Poudlard, assistait à la scène avec impuissance. Son regard scrutait la situation avec stupeur et angoisse. Quant au Directeur Black, il demeurait imperturbable malgré l'intensité du moment. Son regard glacé semblait transpercer l'atmosphère électrique qui régnait autour de Sebastian. D'un ton autoritaire, il ordonna à ce dernier de s'écarter.
— Ecartez-vous, Monsieur Sallow. Je ne me répèterai pas.
— Non, répondit le jeune homme catégorique, tout en jetant des regards à chacune des personnes présente dans la pièce. Je refuse que vous vous approchiez d'elle, que vous osiez ne serait-ce que poser un de vos sales doigts sur sa tête.
— Petit insolent ! s'arma le Professeur Black de sa baguette, piqué à vif par le comportement du jeune Serpentard qui lui tenait tête.
Offusqué, le Directeur était prêt à donner une bonne correction à ce garçon dont le regard, habituellement clair et pétillant, n'était à présent plus que l'ombre de lui-même.
— Cela suffit, Phineas, adressa le Professeur Sharp en retenant l'avant-bras du Directeur qui s'apprêtait à lui jeter un sort. Nous avons le devoir de protéger nos élèves, pas de leur infliger notre colère.
Le Directeur Black, frustré, pesta dans sa barbe face aux agissements du Professeur des Potions.
— Le Ministère de la Magie exige qu'elle soit transférée. Si vous aviez fait votre travail correctement et empêché vos si précieux élèves de semer le chaos auprès leur famille après ce soir chez les Serpentards, nous n'en serions pas là !
Aesop acquiesça, son expression restant imperturbable malgré les circonstances. Cependant, au fond de lui, il était conscient que même s'il était parvenu à contenir la peur et la crainte des élèves, en empêchant qu'elles ne se répandent jusqu'à leur domicile et aux oreilles de leurs parents, cela n'aurait pas suffit à apaiser les tensions qui s'étaient accumulées et l'effroi dont chacun était victime.
— Dire que je vous ai laissé l'amener ici, poursuivit sèchement le Directeur, cette bête sauvage indocile pleine de malheurs...
Phineas ponctua sa phrase d'un regard de dédain pour la jeune fille au cœur de toutes les tourmentassions.
