On dit bien souvent du hasard qu'il n'est qu'un concours de circonstances. Un jeu dangereux dans lequel l'inattendu, l'inexplicable se produit.
Seulement, était-ce véritablement le hasard qui avait menée Cyol aux portes de Pré-au-Lard cette nuit là...
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Dans le couloir sombre et désert, alors que l'heure du souper était imminente, les pas de Sebastian résonnaient fortement sur le carrelage de l'Aile d'Astronomie. Ce,tandis qu'il entraînait Cyol avec lui. Ses pas rapides semblaient emplis d'une urgence, mais malgré cela, il maintenait une étreinte douce sur le poignet de Cyol, contrastant avec la hâte de leur avancée.
Autant la brune pouvait être intriguée, elle n'émit aucune objection. Elle se laissa simplement guider vers une destination qu'elle ne connaissait pas. La Crypte. Était-ce un nom de code pour quelque chose de plus commun à Poudlard, ou bien s'agissait-il d'un endroit encore inexploré pour la jeune sorcière ? Pourtant, durant l'été, la balafrée en avait eu du temps pour arpenter les moindres recoins de l'académie, jusqu'à se perdre dans les mansardes du dernier étage.
Ainsi, dans l'atmosphère lourde de silence, Cyol suivait de près le mystérieux Serpentard. D'un œil discret, elle l'observait sans dire un mot. Chacun de ses pas déclenchait une danse frénétique de sa robe de sorcier, tandis que les mèches de ses cheveux cuivrés semblaient capturer la douce lumière des bougies et des torches qui éclairaient leur chemin. Ce qui avait été, jusqu'à présent, une image familière, s'était transformé en une énigme à part entière.
L'aura qui émanait du jeune homme était indubitablement différente de tout ce qu'elle avait connu de lui jusque-là. Une obscurité subtile, à peine voilée, semblait l'entourer, créant une ambiance empreinte de mystère.
À mesure qu'ils progressaient , une étrange sensation prenait naissance dans la poitrine de la brune. Une inquiétude profonde grandissait en elle. Cyol avait toujours eu le don de garder son calme, mais les circonstances actuelles semblaient vouloir la pousser sur un chemin bien différent. Au fond d'elle-même, la jeune sorcière s'efforçait de déchiffrer les intentions de Sebastian. Elle se demandait ce qui le poussait à les emmener ici.
Lorsqu'ils se trouvèrent devant ce qui semblait être une horloge ornée de multiples cadrans solaires et lunaires, Sebastian relâcha enfin son emprise sur le poignet de Cyol. Interloquée, elle balaya l'espace du regard, cherchant désespérément des signes de la Crypte qu'il avait évoquée. Cependant, tout semblait étrangement normal, et elle commença à douter d'elle-même, se demandant si elle avait tout simplement omis quelque chose par manque de vigilance.
— Où est donc cette Crypte dont tu m'as parlé ? osa-t-elle enfin demander, craignant que la réponse ne soit évidente et qu'elle l'ait tout simplement négligé.
— Sois patiente, répondit Sebastian, d'un ton assuré.
Sa réponse était empreinte de confiance, et il semblait déterminé comme jamais. Le jeune homme jeta un rapide coup d'œil par-dessus son épaule pour vérifier qu'ils n'étaient pas observés, puis sortit sa baguette pour lancer un sort en direction du mobilier orné de cadrans d'horloges en bois vernis. Les aiguilles des horloges se mirent à s'agiter frénétiquement dans tous les sens, émettant un bruit de verrou qui se délogeait. Bientôt, elles s'alignèrent, ouvrant une large porte devant eux.
