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EZIO


Tout le monde braille son prénom là dedans. Je ne parle pas de cette odeur immonde, un mélange de sueur et d'alcool.

J'ai beau y être venu plusieurs fois, je crois que jamais je ne me ferais à cet entrepôt miteux.

Sans perdre une seconde, je me suis faufilé jusqu'aux cages. Là où elle se trouvait, bien sûr.

Elle malmène cette pauvre fille. Je ne sais pas depuis combien de temps elle joue avec elle, mais elle la prend clairement pour son jouet. Ça fait une éternité qu'elle aurait pu la tuer. Je me demande à quoi elle joue.

Je reste là, à l'observer quelques secondes. À observer sa manière de combattre.

Ses jeux de jambes. Sa façon de se déplacer. Les mouvement de ses bras, aussi fluides que l'air. Tous parfaits.

Elle est parfaite. Au combat.

C'est pour ça qu'elle doit nous rejoindre. Entre autre. Mais c'est en partie une des raisons.

Ses longs cheveux sont attachés en une tresse, et elle ne porte qu'une brassière en plus de son short de boxe. Elle remarque enfin ma présence, et je me force à lui faire un sourire. Je sais qu'elle les détestes.

Lorsqu'elle a enfin terminé de faire mumuse avec son jouet, je m'approche enfin d'elle.

- Combien de temps encore comptes-tu jouer avec elle ?- Combien de temps encore comptes-tu me coller au cul ?

Elle ne me regarde même pas quand je lui parle. Je déteste ça.

Alors je continues ;

- Jusqu'à ce que tu acceptes ma proposition. Je suppose que tu t'es décidée ?
- Je suppose que tu vas continuer de me faire chier comme ça si je ne dis pas oui ? Me dit-elle d'un ton exaspérée.
- Bien.. tu vois, tu ne sais pas que frapper des gens, tu sais aussi réfléchir la boxeuse.

Je la titille juste pour l'énerver. J'ai seulement eu à passer quelques fois lui rendre visite pour déjà savoir ce qui l'énerve.

Je la fixe tandis qu'elle me regarde avec cette envie de me tuer que, j'avoue, apprécie un peu trop chez elle, et je recommence avec mes sourires exagérés.

Elle respire fort. De légères gouttes de sueur commencent à peine à perler sur son front bronzé.

- Très bien. J'accepte. Mais je ne veux plus te voir à moins de 3 mètres. Jamais. Finit-elle par me dire en fulminant de rage.
- Je savais que tu ferais le bon choix. Lui dis-je alors en souriant juste avant de tourner les talons et m'empresser de quitter cet endroit répugnant.

Avant qu'elle ne puisse plus m'entendre je lui dis alors ;

- Tu seras mise au courant sur les prochaines directives demain. 


Je n'ai pas pris le temps de la regarder, ni de l'écouter. Je savais que si je restais, elle aurait répondu, encore. Et me voilà déjà en route pour annoncer la nouvelle aux autres.



Tu viens de faire exactement ce que je voulais de toi ma beauté...

THE DANGEROUS SIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant